Paris n’attendait qu’elle ! Simone Biles, qui a écrit les plus belles pages de l’histoire de la gymnastique, a fait son grand retour dimanche aux Jeux en livrant de brillantes performances lors des qualifications, à l’exception des barres asymétriques, et d’une légère blessure au mollet.
Devant un parterre de stars américaines telles que les acteurs Tom Cruise, Jessica Chastain, Ariane Grande et Lady Gaga, la quadruple championne olympique 2016 a enchaîné les figures avec force et précision sur les quatre agrès, prenant la tête du classement provisoire sur deux d’entre eux, le sol (14,600) et le saut (15,300), où elle réalisé impeccablement un saut de sa création, le Biles II. Aux barres asymétriques, son agrès le plus faible, elle n’a pas présenté le nouveau mouvement qu’elle a soumis vendredi à la commission technique de la Fédération internationale. Elle a obtenu une note de 14,433, ce qui la place provisoirement en 8e position. Il reste encore trois groupes à passer pour cette journée, ce qui pourrait potentiellement éliminer Biles de la finale individuelle aux barres, prévue dimanche prochain, alors que seules les huit premières accèdent à la finale. Hormis cela, Biles a sorti le grand jeu dans sa tenue étoilée et pailletée dans l’Arena Bercy, où le public a crié son soutien et son enthousiasme à la super-championne, très concentrée, mais qui leur a envoyé des baisers de la main dès son arrivée et en les saluant énergiquement après sa dernière performance aux barres, un large sourire sur le visage. A la poutre, son premier agrès de la compétition, elle s’est classée deuxième (14.733). Elle a ensuite enchaîné avec le sol, où lors de l’échauffement, une douleur est apparue au mollet gauche, nécessitant la pose d’un strap. « Elle a ressenti un petit quelque chose au mollet, c’est tout », a expliqué son entraîneure, la Française Cécile Landi, devant les journalistes. La coach a raconté que Biles avait ressenti une douleur il y a quelques semaines. « Après, ça s’est arrêté et c’est revenu un petit peu aujourd’hui (dimanche) ».
Mais Landi a été ferme: il n’est pas question de s’arrêter pour Biles. La coach était ravie des performances de sa protégée. « C’était plutôt incroyable, avec une note (globale) de 59,400 et un quatre sur quatre. Ce n’était pas parfait mais ça veut dire qu’elle peut encore s’améliorer. Mais c’était vraiment bien », s’est félicitée Cécile Landi, qui, avec son mari Laurent, entraîne Biles depuis novembre 2017. Grâce à Biles et à ses compatriotes Jordan Chiles, Suni Lee et Jade Carey, les Etats-Unis sont d’ores et déjà qualifiés pour la finale par équipes (mardi), ce qui sera la première opportunité de médaille. Riche de 37 médailles, JO et Mondiaux confondus – un record – elle pourrait augmenter sa collection de 6 nouvelles médailles en tout avec le concours par équipes (mardi), le concours général individuel (jeudi), et les finales par agrès (samedi 3, dimanche 4 et lundi 5 août).
La quadruple championne olympique des JO de Rio en 2016 fait son retour sur la scène olympique après avoir dû abandonner en cours de route lors des Jeux de Tokyo en 2021, en proie à une dépression. La gymnaste de 27 ans a expliqué avoir souffert de « twisties », ces pertes de repères dans l’espace qui surviennent en un instant. Pour préserver sa santé mentale, elle avait préféré se retirer de la compétition après avoir tout de même glané le bronze à la poutre, en plus de la médaille d’argent par équipes. Après un an de pause, a fait son retour fracassant lors des Mondiaux-2023 à Anvers (Belgique), où elle remporté 5 médailles dont 4 en or. Elle a également fait entrer dans le code de notation, un nouveau mouvement au saut, particulièrement difficile techniquement et qui porte désormais son nom, le Biles II.