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La crise humanitaire en RDC a atteint des niveaux alarmants : L’Onu alerte sur le risque d’une extension

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La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu pour la République Démocratique du Congo (RDC), et cheffe de la Mission des Nations unies dans ce pays (MONUSCO), Bintou Keita, a alerté sur le risque d’une extension du conflit à l’échelle régionale si les efforts diplomatiques en cours, visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel, échouaient.
« Il est crucial de souligner le risque d’une extension du conflit à l’échelle régionale si les efforts diplomatiques en cours, visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel, échouent », a averti Mme Keita, dans un exposé par visioconférence, depuis la capitale congolaise Kinshasa, aux membres du Conseil de sécurité sur « la situation profondément inquiétante » autour de Sake et Goma, dans la province du Nord-Kivu, où les hostilités entre le groupe armé M23 et les Forces armées congolaises (FARDC) se sont considérablement intensifiées. Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la communauté humanitaire ont lancé un appel de fonds de 2,6 milliards de dollars pour financer le programme d’aide pour 2024. Le Bureau du Coordonnateur humanitaire des Nations Unies (OCHA) dans le pays explique que les fonds seraient utilisés pour fournir une aide vitale et des services de protection aux 8,7 millions de personnes en RDC dont la vie dépend davantage de l’aide d’urgence. OCHA souligne que depuis plus d’un an, « la crise humanitaire en RDC a atteint des niveaux alarmants ». Et une nouvelle flambée de violence, notamment dans l’est du pays, contraint les personnes touchées à des déplacements fréquents. Selon l’agence onusienne, la RDC compte actuellement 6,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, et des millions d’autres ont fui vers les pays voisins pour chercher sécurité. Aussi, le pays est également confronté à de graves inondations et à la réapparition de maladies infectieuses telles que la rougeole et le choléra, qui ont accru la vulnérabilité des personnes touchées par plus de trois décennies de violences.En plus de tous ces défis, OCHA affirme que « la crise en RDC est l’une des plus grandes crises au monde qui n’a pas été financée de manière adéquate ».

LE CONSEIL DE SECURITE APPELE A APPUYER LES INITIATIVES DE PAIX REGIONALES EN COURS
La cheffe de la MONUSCO a en outre appelé le Conseil de sécurité « à peser de tout son poids » sur les initiatives de paix régionales en cours et veiller à ce que toutes les parties respectent le droit international, leurs engagements, et œuvrent de manière constructive pour mettre fin à la crise actuelle. Selon Mme Keita, bien que l’escalade du conflit à Goma et dans ses environs soit une préoccupation majeure, la situation sécuritaire dans d’autres zones du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu suscite également « une profonde inquiétude » pour la MONUSCO qui a maintenu ses positions défensives à l’ouest de Sake, « bien qu’elle ait essuyé des tirs et été prise pour cible ». Selon l’envoyée de l’ONU, les combats dans le Nord-Kivu ont encore aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse. Les conditions de vie dans les sites de déplacement extrêmement surpeuplés à Goma et aux alentours sont désespérées, a-t-elle noté, alors que plus de 400.000 personnes déplacées ont désormais trouvé refuge dans la ville, dont 65.000 au cours des deux dernières semaines, provoquant une augmentation spectaculaire des cas de choléra en raison du manque d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquats. Mme Keita a dit redouter fortement que la situation en Ituri ne dégénère davantage, compromettant ainsi les progrès réalisés par la Mission onusienne et les autorités provinciales pour soutenir le processus de paix en cours dans la région. La dégradation sécuritaire dans l’est de la RDC intervient alors que la Mission onusienne prépare son désengagement progressif du pays. En décembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de proroger, jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la MONUSCO, tout en décidant d’initier son « retrait progressif, responsable et durable » du pays. La MONUSCO devrait ainsi retirer sa force de la province du Sud-Kivu d’ici à la fin avril 2024, et limitera son mandat aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri de mai 2024 jusqu’à la fin de la période couverte par le mandat actuel.
R. I.

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