L’incitation sioniste contre l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA) est une mesure de représailles contre le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et l’institution internationale pour ses positions et ses rapports, sur lesquels s’est appuyée la Cour internationale de la justice.
C’est l’avis exprimé par le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, dans un communiqué publié samedi soir. Il a appelé les pays qui ont annoncé qu’ils cesseraient de financer l’UNRWA, dont les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Italie, la Grande-Bretagne, la Finlande et l’Allemagne, à ne pas suivre les médias et la machine d’occupation de l’entité sioniste, qui vise à mettre fin à la question des réfugiés, et à revenir immédiatement sur leurs décisions et à enquêter sur la propagande que l’entité sioniste diffuse contre l’agence internationale créée conformément à la résolution 302 émise par l’Assemblée générale en 1949. Cette campagne sioniste contre l’UNRWA n’est pas nouvelle, mais plutôt un plan d’occupation vieux de plusieurs années, dans le but est d’effacer la question des réfugiés et le droit au retour, a expliqué le président du Conseil national palestinien. On sait que l’entité sioniste a accusé des employés de l’agence onusienne d’avoir participé à l’opération Déluge d’Al-Aqsa de la résistance palestinienne le 7 octobre 2023. Des pays occidentaux ont alors décidé de suspendre leur financement à l’UNRWA dans la bande de Ghaza, La rapporteuse spéciale des Nations unies pour la Palestine, Francesca Albanese, citée par Al-Mayadeen, a confirmé dans son message sur la plateforme « X » que la suspension par les pays du financement de UNRWA est intervenue au lendemain de la décision de la Cour internationale de justice qui indique que l’entité sioniste commet un génocide collectif dans la bande de Ghaza. La même source fait savoir que Albanese a déclaré que les pays qui ont suspendu leur financement à l’agence des Nations unies
« punissent des millions de Palestiniens à un moment sensible », l’accusant de « violer leurs obligations liées à la convention sur le génocide ».
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, cité également par Al-Mayadeen, a annoncé le licenciement de 9 des 12 employés de l’UNRWA, sur fond d’allégations formulées par l’entité sioniste concernant leur « implication dans les événements du 7 octobre 2023» ? Appelant en même temps les gouvernements à continuer de soutenir l’agence, après que plusieurs pays ont cessé de lui fournir des financements. « Les dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui travaillent avec l’UNRWA, dont beaucoup travaillent dans des situations parmi les plus dangereuses pour les travailleurs humanitaires, ne devraient pas être punis et les besoins critiques des populations qu’ils servent doivent être satisfaits », a déclaré António Guterres. Commentant la suspension de son financement, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a confirmé samedi que la décision de plusieurs pays de suspendre le financement de l’agence « menace le travail humanitaire dans la région, notamment dans la bande de Ghaza », appelant les pays qui ont pris la décision à « reconsidérer cette décision ». Al-Mayadeen rapporte que les factions de l’Alliance des Forces de Résistance Palestiniennes ont condamné les allégations et les incitations sionistes contre le rôle des organismes et institutions humanitaires internationaux dans la bande de Ghaza. Vendredi dernier, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que l’organisation rejetait les accusations sionistes selon lesquelles elle serait « complice » du mouvement de résistance palestinienne et fermerait les yeux sur les souffrances des prisonniers sionistes à Ghaza. Le bilan de l’agression sioniste, lancée le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 26 422 martyrs et 65 087 blessés, ont indiqué hier des sources sanitaires palestiniennes. Selon les mêmes sources, 165 personnes sont tombées en martyres au cours des dernières 24 heures.
M. R.