Tiré de l’expérience de la Guerre de Libération contre le colonisateur français, à travers toutes les valeurs d’héroïsme, de sacrifice et de fierté que la Révolution de novembre a inscrit dans l’esprit collectif, le sens de la lutte pour la liberté et l’indépendance revêt un caractère des plus sacrés, tant pour l’État algérien que pour son peuple. Le monde retiendra ainsi que l’Algérie s’est toujours positionnée en faveur des causes nobles et justes des peuples opprimés. Qu’il s’agisse de la lutte contre l’apartheid exercé en Afrique du Sud, du combat du peuple libanais contre l’occupation de l’armée israélienne à Beyrouth, de la guerre livrée par le peuple vietnamien contre les États-Unis, et de toutes les luttes de décolonisation des peuples arabes et africains, en particulier celles des peuples sahraoui et palestinien, respectivement contre le Makhzen et l’entité sioniste. Sur ces deux dernières, le soutien algérien a été au cœur même de l’esprit collectif du peuple algérien et de l’État, même lorsque l’Algérie était elle-même sous occupation. Soutien à la cause sahraouie, même durant la colonisation espagnole et puis sous occupation marocaine, depuis 1975, et soutien de la cause palestinienne, depuis la Nekba en 1948, et bien avant-même, durant le protectorat de l’empire britannique. À ce titre, il est nécessaire de mettre en avant les acquis de la Révolution palestinienne à travers la reconnaissance de l’Algérie en 1965, l’ouverture de son premier bureau, puis de son ambassade à Alger, ainsi que le statut d’observateur auprès des Nations unies accordé à la Palestine en 1974.
D’Alger à Ghaza, destin commun, des positions immuables
Coïncidant avec le 35e anniversaire de la proclamation de l’État de Palestine, la cérémonie organisée par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit en coordination avec l’ambassade de Palestine à Alger, jeudi au Palais des nations, a été l’occasion de mettre en avant la symbolique de la proclamation de l’État de Palestine depuis l’Algérie. « L’Algérie considère que le sort du peuple palestinien et de sa Révolution continue sont étroitement liés aux notres », a déclaré le ministre du secteur, Laïd Rebiga, soulignant « les positions immuables de l’Algérie affichées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans les fora internationaux et régionaux, pour condamner les crimes perpétrés par l’occupation sioniste et appeler à l’arrêt immédiat des agressions ». Dans son discours, Rebiga a cité, entre autre, « l’initiative du président pour rassembler les différentes factions palestiniennes en vue de recouvrer les droits spoliés du peuple palestinien ». Abordant la proclamation de l’État de Palestine sous la direction de Yasser Arafat, l’ambassadeur de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aïta, a affirmé, pour sa part que « l’Algérie était le berceau de la Révolution palestinienne ». Il a également salué « la position du président Tebboune, face à la manipulation occidentale tentant de criminaliser la lutte palestinienne, lorsque il a déclaré que « le peuple palestinien n’est pas terroriste et il ne le sera jamais ».
« Traduire les criminels de guerre sionistes devant la CPI »
Alors que l’agression sioniste se poursuit depuis le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza, les représentants des associations des moudjahidine, des enfants de chouhada et des enfants de moudjahidine ont « appelé la communauté internationale à intervenir en urgence pour stopper les massacres sionistes sur le peuple palestinien et à demander des comptes à l’entité sioniste ». À travers une déclaration commune, qui a réitéré la centralité de la cause palestinienne et le soutien inconditionnel aux droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à la liberté et à l’autodétermination, et à l’établissement de son État indépendant et souverain avec El-Qods pour capitale. Ce collectif a par ailleurs appelé l’opinion internationale à appuyer l’appel du président Tebboune à « poursuivre et traduire les criminels de guerre sionistes devant la Cour pénale internationale (CPI) », ainsi que « la nécessité de poursuivre les efforts et les démarches visant à protéger la Palestine occupée et ses lieux saints, et de la défendre contre les tentatives visant à changer son identité arabo-musulmane et son statut juridique ».
Hamid Si Ahmed