La candidature de l’Algérie au Conseil de sécurité vaut son pesant d’or, car notre diplomatie dispose de biens d’atouts à faire valoir, comme ceux d’être un messager de la paix ou encore un défenseur acharné des causes justes dans le monde.
Ces deux statuts jouent largement en faveur de notre pays qui, par ailleurs, jouit du soutien de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, en sus d’autres pays amis. Chemin faisant, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a présidé, hier, au siège des Nations unies, une cérémonie d’accueil dans le cadre des activités visant à promouvoir et à mobiliser le soutien à la candidature de l’Algérie pour briguer un siège de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs ambassadeurs et autres représentants des pays membres de l’Onu ainsi que des employés de cette institution internationale, selon un communiqué du ministère.
À l’occasion, le chef de la diplomatie algérienne a prononcé un discours durant lequel il a soulevé les défis auxquels fait face actuellement l’Onu et les perspectives pour les dépasser. Il a indiqué, dans ce sens, que les défis actuels sont devenus plus graves, et qu’en dépit de tous les manquements enregistrés en raison d’un manque de volonté politique nécessaire, les peuples du monde entier tiennent toujours à cette institution comme une lueur d’espoir et un éternel dépositaire des aspirations légitimes de toute l’humanité.
Tout en rappelant le slogan choisi par l’Algérie pour sa candidature, « Ensemble pour rehausser les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies afin de réaliser un avenir meilleur pour tous », le diplomate algérien, a expliqué, que la vision algérienne se traduit également dans les priorités à atteindre au sein du Conseil de sécurité à savoir ; travailler pour une résolution pacifique des crises, consolider le partenariat et soutenir le rôle des organisations régionales, renforcer le statut des femmes et des jeunes dans les processus de paix, et donner une plus grande impulsion à la guerre internationale contre le terrorisme.
Prolongement naturel d’un engagement inné
Le ministre algérien a, en outre, mis en lumière, le rôle de l’Algérie dans son espace régional et international, assurant que la candidature de l’Algérie à ce poste est un prolongement naturel de son rôle et de ses engagements pour le renforcement de la coopération internationale en vue de construire un ordre mondial stable et prospère.
Ahmed Attaf a rassuré, par ailleurs, que l’Algérie continue ses contributions à promouvoir la paix et la stabilité dans son environnement régional, en étroite coordination avec les Nations unies et les organisations régionales concernées, notamment l’Union africaine et la Ligue des États arabes. Et d’ajouter : « Les efforts de notre pays étaient et demeurent toujours orientés vers la dotation de l’Union africaine des outils et des moyens nécessaires pour mener à bien le mandat qui lui a été confié avec l’efficacité requise » , et ce, explique-t-il encore, à travers « des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique et aller de l’avant pour la consécration des programmes politiques, économiques et de sécurité convenus sur le plan continental. ».
Le ministre a rappelé, à l’occasion, les efforts de médiation menés par l’Algérie pour une résolution pacifique des conflits, en citant notamment le cas du Mali, ses efforts dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier, et récemment le financement par l’Algérie des projets de développement en Afrique sous la direction de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement. Le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé, pour conclure, l’engagement de l’Algérie à assumer cette responsabilité avec un profond sentiment d’humilité, de dévouement et d’engagement et qu’elle contribuera en tant que partenaire responsable et fiable à faire face aux défis mondiaux, en présentant des idées et des initiatives qui renforceraient le rôle de l’action multilatérale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Mandaté par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre Attaf est arrivé mardi au siège de l’ONU à New York pour une visite de travail et pour participer aux élections de renouvellement des membres non permanents du Conseil de sécurité.
Au cours de sa visite, le diplomate algérien aura des entretiens bilatéraux avec plusieurs représentants de pays membres de l’ONU, ainsi qu’avec le Secrétaire général et de hauts responsables de cette organisation internationale, en vue de « passer en revue les objectifs et les priorités que notre pays souhaite réaliser lors de son mandat au Conseil de sécurité et de mobiliser davantage de soutien en prévision des élections du 6 juin, outre la préparation des échéances qui suivront ce rendez-vous important », selon un communiqué du ministère.
Brahim O.