L’intérêt croissant de l’Algérie pour le marché mauritanien a ouvert la voie à de grandes perspectives de coopération économique bilatérale. Une approche qui permettra de stimuler et renforcer la prospérité dans les deux pays, par un partenariat solide et durable.
Dans un environnement économique régional de plus en plus compétitif, l’Algérie veut faire connaître ses produits, notamment chez ses voisins proches. À l’instar de la Mauritanie, qui est devenue pour elle un terrain fertile à travers lequel l’Algérie peut entrer dans l’arène économique africaine au sens large, et s’imposer dans la région comme une réelle force économique. Mais ce qui pourrait vraiment faire la différence, c’est sa capacité à exporter sa production massive vers ce pays, et s’affirmer comme un fournisseur fiable et un allié économique de taille, capable d’étendre son influence commerciale à travers tout le continent. L’axe Alger-Nouakchott semble ainsi offrir des outils efficaces pour l’économie algérienne, à l’image de la foire des produits algériens, organisée dans la capitale mauritanienne, depuis jeudi, et qui se poursuivra jusqu’à ce mardi, et durant laquelle les opérateurs des deux parties ont manifesté un intérêt commun d’approfondir les échanges commerciaux, un attachement qui s’est traduit par la signature de sept accords entre des entreprises économiques des deux pays, en marge du forum économique algéro-mauritanien organisé samedi. Une coopération qui confère ainsi une plus grande responsabilité à l’Algérie pour devenir un véritable leader économique dans toute la région, et une alternative pour élargir l’influence commerciale de l’Algérie dans le continent. C’est ce qu’a annoncé, dans une déclaration à la presse, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, précisant que « les accords en question ont été conclus pour des montants très importants (…) en millions de dollars ». Des accords qui couvrent plusieurs secteurs et filières, tels « le ciment, les batteries, les fenêtres et portes et les produits alimentaires », selon M. Rezig, qui a souligné, entre autres, que « la force de l’économie nationale a été présentée aux frères mauritaniens », grâce notamment à la participation de 166 entreprises algériennes publiques et privées, représentant entre 20 et 25 activités. Dans sa déclaration, Rezig a ajouté que « les accords signés aujourd’hui ne représentent qu’un début, car il y a des discussions en cours entre les deux parties dans tous les secteurs ». Tout en mettant l’accent sur les directives du président de la République aux fins d’accéder aux marchés africains, le ministre a annoncé que la prochaine Foire de la production algérienne sera organisée la semaine prochaine au Soudan.
Par ailleurs, Rezig a rappelé que la Foire était « une opportunité pour faire connaître les facilitations apportées par la nouvelle Loi sur l’investissement », saluant, au passage, « le rôle pivot » du Conseil des hommes d’affaires algéro-mauritanien en tant que « locomotive devant booster la coopération économique bilatérale ». Enfin, dans le même contexte, il est utile de rappeler que le projet de route reliant Tindouf à Zouérate (la plus grande ville du nord de la Mauritanie), sur une distance de 773 km, va démarrer incessamment. Un projet qui sera financé, en grande partie, par l’Algérie, qui a acquis une expérience considérable dans l’amélioration de son propre réseau routier, ces dernières années.
Hamid Si Ahmed
