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LE WALI EN A FAIT LUI-MÊME LA DÉCOUVERTE LORS D’UNE VISITE INOPINÉE : Des centaines de milliers de pots de yaourt et de flacons de jus impropres à la consommation saisis  à Oran

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Il y a quelques jours, nous avions dénoncé la tricherie sur la qualité des produits de large consommation et l’omnipotence des services en charge du contrôle. Nous avions affirmé dans notre précédent article que le phénomène était devenu courant à Oran, au point où la santé du consommateur est devenue le dernier des soucis des commerçants véreux. Dimanche, le wali d’Oran, à l’occasion d’une inspection inopinée d’un dépôt de produits laitiers à El-barki, a fait une découverte qui fait froid au dos. En effet 146 200 pots de yaourt, et
4 200 unités de jus, impropres à  la consommation humaine ont été découverts. De plus, le système de froid qui affichait 20°, n’était pas conforme aux normes qui recommandent une fourchette de 0° à  4°  pour la conservation des produits laitiers. Le président de la commission hygiène et santé de l’Apw et le président du bureau d’Oran de l’Association de protection du consommateur et son environnement (APOCE), ont été invités pour constater l’ampleur de la découverte et pour envisager les mesures nécessaires à prendre. Il faut reconnaitre que le laxisme affiché par les services chargés du contrôle des produits de large consommation humaine a ouvert la voie à toutes les dérives. Les découvertes de viandes de mulet vendues comme viande d’origine bovine, de quantités de viandes congelées, arrosées d’eau de Laval (un produit utilisé pour donner un aspect de fraicheur aux viandes avariées), ou encore de la viande hachée d’origine douteuse, sont aujourd’hui légion ce qui  pousse le consommateur à s’interroger sur l’efficience du système de contrôle et sur les réponses judiciaires pour réprimer toute tricherie. Certes, à la décharge des services de contrôle, le manque de personnel et de moyens peut être invoqué pour justifier les manquements constatés mais, il faut reconnaitre que la situation a pris des proportions alarmantes, au point où même des établissements hôteliers et de restauration, bardés d’étoiles, ont été pris la main dans le sac usant de tricherie dans la qualité de leurs produits et prestations. Il faut, par ailleurs, souligner que le moment est venu  d’apporter de nouvelles réponses aux comportements contraires à la loi de certains commerçants cupides.
Les fermetures administratives prises par arrêté communal ne suffisent plus à juguler le phénomène. Le cas de certains commerces, enfreignant la loi et qui ont rouvert leurs portes laisse perplexe et interroge les pouvoirs publics sur le pouvoir dissuasif des mesures prises à leur encontre. À noter que la quantité de yaourt et de jus saisie a été détruite au niveau du centre d’enfouissement technique de Hassi Bounif.
Slimane B.

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