La carence en oxygène médical ne s’est pas réglée malgré les quantités de concentrateurs et de générateurs, importés par l’État et les donateurs grâce à la campagne de solidarité lancée dans le pays et à l’étranger. Facteur aggravant, les incendies déclenchés depuis lundi passé dans plusieurs régions du pays, derrière des dégâts humains et matériels inestimables comme à Tizi-Ouzou, ont multiplié les demandes sur cette substance vitale tout en aggravant davantage la situation sanitaire.
En effet, selon le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, la situation épidémiologique est toujours inquiétante en Algérie. Sur le terrain, il y a toujours des morts. Le problème de l’oxygène se pose toujours. Dans certains hôpitaux, « on a carrément arrêté l’hospitalisation des nouveaux patients faute d’oxygène » déclare-t-il à un site d’information, précisant que cette situation est posée à Alger et dans d’autres wilayas, comme Laghouat Djelfa, M’sila Blida et dans l’ouest comme Mascara.
« C’est une situation qui reste posée. Dans les services Covid et dans les services de réanimation, nous manquons d’oxygène. Il y a des hôpitaux qui sont restés 48h sans être alimentés alors des malades continuaient d’arriver, malgré la baisse qu’on enregistre selon les chiffres officiels avec 800 à 900 cas par jour ». Ajoutant « mais il faut multiplier ce chiffre par dix pour avoir un aperçu de la réalité de la situation avec au moins 20% de ces cas qui arrivent dans les hôpitaux ».
Selon Dr Merabet à peu près 2 000 patients doivent être accueillis quotidiennement dans les hôpitaux. Tout ça pour dire qu’on n’est toujours pas sorti de cette crise qui a été aggravée par « les incendies qu’ont connu certaines wilayas à l’image de Béjaïa et Tizi-Ouzou. Les blessés ont été exposés à une forte intoxication à l’oxyde de carbone. Ils nécessitent eux aussi une oxygénothérapie ».
Le même médecin a affirmé que l’urgence est de trouver des solutions pour alimenter les hôpitaux en oxygène et assurer les quantités suffisantes pour prendre en charge les malades.
D’autre part, il dira qu’ « il faut renforcer le dispositif au niveau préventif pour casser la chaîne de transmission du covid-19. Faire baisser la contamination, permettra une meilleure prise en charge des malades atteints du covid et des autres pathologies qui ont besoin de l’oxygène ». Du coup, il faut faire en sorte que les mesures barrière soient respectées. Il faut plus de rigueur dans l’application du couvre-feu.
Sarah O.