Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir aujourd’hui une réunion publique sur l’escalade dans les territoires palestiniens occupés suite aux agressions sionistes à El-Qods et les bombardements aériens contre Ghaza.
La réunion se tient en dépit de tergiversations des États-Unis qui se sont opposés à la tenue de la réunion vendredi, ont indiqué jeudi des diplomates à l’ONU. La session a été demandée notamment par la Tunisie, la Norvège et la Chine mais aussi par le groupe arabe à l’ONU, présidée actuellement par l’Algérie. L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, le Norvégien Tor Wennesland, ainsi que des représentants de l’entité sioniste et de la Palestine devraient y participer. Les États-Unis, qui avaient refusé une réunion d’urgence dès vendredi et proposé qu’elle se tienne mardi, « ont été d’accord pour avancer la réunion à dimanche », a précisé un diplomate. Un peu plus tôt, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait assuré, devant la presse à Washington, que les États-Unis étaient « favorables » à ce qu’une réunion ait lieu « en début de semaine prochaine ».
« J’espère que cela donnera un peu de temps à la diplomatie pour apporter des résultats et voir si nous obtenons une vraie désescalade », a dit le responsable, qui avait dépêché la veille un émissaire à l’entité sioniste et en Palestine occupée. La réunion sera la première à se tenir publiquement. Le Secrétaire général, António Guterres, devrait prononcer une allocution d’ouverture, et son représentant pour le Proche-Orient, Wennesland, fera un exposé sur la situation actuelle sur le terrain et des efforts de médiation entre les parties. Le Secrétaire général ou son représentant devrait réitérer son appel aux parties pour qu’elles cessent les « hostilités à Ghaza et en Israël » et sa préoccupation concernant les « conséquences humanitaires potentielles des combats et la possibilité que la violence attise les flammes de l’extrémisme dans la région, et un appel à une intensification des efforts diplomatiques » pour un cessez-le-feu. Lors de la dernière réunion des membres du Conseil pour discuter de la récente escalade de situation en raison des bombardements israéliens et de la riposte massive des Palestiniens, Wennesland a évoqué l’échange de tirs de missiles depuis Ghaza et les violents bombardements de l’entité sioniste qui s’en est suivi mais aussi la féroce répression des forces de sécurité sionistes a l’encontre des manifestants palestiniens à El-Quods-Est. Un projet de déclaration du Conseil de sécurité devrait « exprimer des inquiétudes concernant la situation à Ghaza et les tensions et la violence à Jérusalem-Est, en particulier autour des lieux saints ». Il se contentera d’ « exiger la fin de la +violence+ et appelé à une cessation immédiate des +hostilités+ mais aussi réitérer son soutien à une solution négociée à deux États ». Il a également appelé à une intensification des efforts diplomatiques pour résoudre la crise.
Cependant les États-Unis qui continuent à soutenir aveuglement l’entité sioniste ont prétendu qu’une déclaration du Conseil de sécurité ne serait pas « utile » et déclarent qu’ils « s’engageaient avec des hauts fonctionnaires des deux côtés pour arbitrer la fin de la crise ». Alors que des États membres demandent que le Conseil de sécurité ne parle que d’une même voix.
Dans ces conditions, il est difficile de voir le Conseil de sécurité dont l’entité sioniste fait des résolutions depuis de nombreuses années, se prononcer conséquemment et surtout prendre des sanctions au moment où les palestiniens et de nombreux enfants sont tués impunément.
M. Bendib