Pour éviter toute surenchère justement, l’idéal aurait été de rendre publiques aussi bien l’identité des importateurs retenus que celle de ceux qui ont été écartés ou ayant fait l’objet de réserves…il n’en est rien !
La transparence dans la gestion des affaires publiques s’inscrit d’ailleurs comme un préalable dans l’édification de l’Algérie nouvelle, pour laquelle œuvre l’actuel gouvernement censé traduire dans les faits l’engagement du président de la République à rétablir la confiance entre le citoyen et les Institutions de l’État.
Le communiqué du ministère de l’Industrie relatif aux autorisations provisoires d’importation de véhicules ne semble pas avoir levé toutes les zones d’ombre qui entourent le dossier. Certes, l’opinion publique est informée que quatre importateurs ont reçu le feu vert du ministère sur avis du comité technique chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de cette activité, mais le document reste vague concernant les demandes rejetées ou celles ayant fait l’objet de réserves. Le ministère de l’Industrie a rejeté deux dossiers et exigé la levée de réserves pour quatre autres.
Qui sont-ils ? L’opinion publique qui saura, de fait, l’identité des importateurs, est en droit de savoir qui n’a pas rempli les conditions exigées par le comité technique et qui doit repasser devant cette instance après la levée des réserves.
L’argument de la confidentialité affiché par le ministère ne convainc pas car il ne s’agit pas d’infraction aux règles de la concurrence entre candidats pour l’exercice de l’activité d’importation de véhicules neufs. Le ministère, dans son communiqué, n’a pas manqué de demander aux médias « d’éviter toute surenchère et la publication de fausses informations ou de listes fictives qui visent l’orientation de l’opinion publique vers un dossier pris en charge, mais secondaire, au détriment de véritables priorités de l’économie nationale et de l’intérêt général ».
Et pour éviter ce genre de surenchère justement, l’idéal aurait été de rendre publiques aussi bien l’identité des importateurs retenus que celle de ceux qui ont été écartés ou ayant fait l’objet de réserves. Cette transparence dans la gestion des affaires publiques s’inscrit d’ailleurs comme un préalable dans l’édification de l’Algérie nouvelle pour laquelle œuvre l’actuel gouvernement censé traduire dans les faits l’engagement du président de la République à rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions de l’État. Cette omission ne fera qu’apporter de l’eau au moulin de ceux que désignent le communiqué du ministère de l’Industrie.
Plus de transparence aurait donné plus de crédit à l’opération de traitement du dossier, au travail d’examen réalisé en amont par le comité technique et au choix des candidats retenus.
L’ambassadeur de France chez le ministre Aït Ali Braham
Il y a lieu de noter, par ailleurs, que le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a reçu, lundi à Alger, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, avec lequel il a examiné la coopération économique et industrielle bilatérale et les moyens de renforcer le partenariat entre l’Algérie et la France, a indiqué un communiqué du ministère.
Le secteur de l’automobile est d’ailleurs un dossier qui a toujours fait partie des discussions entre les responsables des deux pays et les perspectives qu’il offre aussi bien pour l’Algérie que la France sont porteuses de grands espoirs de développement de la coopération, note-t-on.
Slimane Ben