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TAUX DE SUCCÈS AU BAC 2020 : Les partenaires sociaux entre satisfaction et déception

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Malgré la baisse de la moyenne d’admission à 9/20, le taux de réussite au Baccalauréat de cette année n’a pas dépassé 55,30%, ce qui a poussé les syndicats des enseignants à exprimer leur « déception » appelant à des réformes radicales dans le système éducatif ; de leur côté les élèves et leurs parents ont manifesté leur joie à ces résultats dont certains les qualifient d’ « honorables ».

Alors, dévoilés, hier, par le ministère de l’Éducation nationale, cette année plus de la moitié des candidats, et pas comme a été prévu, ont réussi à décrocher le bac après avoir fixé la moyenne à 9 sur 20 par le gouvernement en raison des conditions sanitaires exceptionnelles (Covid-19) ayant marqué cette année le déroulement des épreuves. Le MEN a indiqué que par filière que celle des mathématiques arrivent en tête avec un taux de réussite de 80,22%, suivie des langues étrangères avec un taux de 67,78%, la filière technique mathématique avec 58,48%, sciences expérimentales avec 56,97% puis la filière littéraire et philosophie avec un taux de 52,60 et enfin gestion et économie avec 38,09%. Pour rappel, ces résultats ont été annoncés au niveau des établissements scolaires et sur le site électronique de l’Office national des examens et concours (ONEC) : https://bac.onec.dz, également ils ont été publiés sur la Chaîne du Savoir (Maârifa) de la Télévision nationale, ainsi que sur le site électronique dédié aux parents d’élèves ; pour la première fois, les résultats ont pu être consultés sur les téléphones portables via SMS, sur les trois opérateurs de la téléphonie.

Un niveau « honorable », selon des parents d’élèves
Pour Djamila Khiar, présidente de la Fédération nationale des parents d’élèves, ce taux de réussite est « honorable ». « Nous avons pu sauver l’année scolaire qui a été difficile pour l’élève et sa famille, notamment sur le plan psychologique », indiqua-t-elle. De son côté, Djamila Bacha, membre de l’Association des parents d’élèves, estime que ce taux reste « faible », au regard des mesures prises par les responsables du secteur, à l’instar de la révision de la moyenne d’obtention du baccalauréat. Mais cela s’explique dit-elle, car « la pandémie du coronavirus a éloigné les élèves des établissements ainsi que par les sujets inabordables » dans certaines filières, saluant par ailleurs la décision de la baisse de la moyenne d’admission du bac. « Heureusement que le ministère a eu la sage décision d’adopter le rachat», a-t-elle affirmé, tout en appelant à une « réforme radicale» de l’examen baccalauréat.

LES SYNDICATS DES ENSEIGNANTS CONTRARIÉS
Le SNAPEST
Meziane Meriane, Coordinateur national du SNAPEST, a estimé que les résultats sont «acceptables», mais qu’il s’attendait «à des résultats plus importants, d’autant que la moyenne d’obtention a été revue à la baisse». Meriane note que l’évaluation «importe peu» et que l’enjeu réside dans la qualité des bacheliers que le secteur forme chaque année.

Le SATEF
Selon Boualem Amoura le SATEF ne donne pas assez d’importance à ces chiffres, « cela ne l’empêche pas de commenter « malgré la décision de rabaisser la moyenne de réussite à 9/20 nous n’avons pas fait de miracles ! » dit-il, en poursuivant « car un taux de 55.30 % est insuffisant », « nos élèves n’ont pas pu faire mieux que ça car il y a un problème dans le système éducatif algérien ». Affirmant la nécessité d’aller vers une réforme radicale du système éducatif, « revoir la méthode et la méthodologie d’enseignement ainsi que le contenu des programmes » avant de rappeler que le SATEF est très déçu des décisions politiques prises par le gouvernement.

Le CLA
Selon Zineb Belhamel, membre du CLA, la majorité qui ont réussi au bac ont obtenu des moyennes au-dessous de 10/20 et cela explique « les notes catastrophiques constatées lors des corrections » fait-elle savoir, justifiant le faible taux de réussite de la filière de gestion et économie à cause de la mauvaise orientation des élèves dans cette branche.
Également, Belhamel a posé une série de questions concernant le devenir des bacheliers dans les universités « après la baisse de la moyenne d’admission du Bac à 9 le gouvernement va-t-il rabaisser la moyenne d’inscription à l’université ? » demande-t-elle, et puis ajoute-t-elle « dans quelle filière le bachelier qui a eu le bac par un 9 va s’inscrire ? Dans une spécialité pas intéressante qui fera de lui un chômeur ? ».
Sarah Oubraham

INSCRIPTIONS UNIVERSITAIRES
La liste de choix des filières allongée de 6 à 10
Cette rentrée universitaire sera marquée par de nouvelles dispositions en faveur des étudiants, notamment pour la liste de choix des filières qui sera allongée de 6 à 10 pour les nouveaux bacheliers et l’introduction de nouvelles spécialités. En effet, Il sera adopté, pour cette année, 6 choix au minimum et 10 autres au maximum, à condition que deux choix au moins concernent des formations de licence à inscription locale ou régionale. Cette étape qui sera lancée après connaissance des moyennes minimales pour accéder aux différentes formations ne concerne que les bacheliers qui n’ont obtenu aucun choix à la suite de la première étape. Il sera accordé à cette catégorie une deuxième chance à travers les 6 choix disponibles, à condition que deux choix au moins concernent la formation de licence à inscription locale ou régionale, et ce en tenant en compte des moyennes minimales pour accéder aux différentes formations. Il a été maintenu la même procédure d’orientation des lauréats avec mention excellent, ainsi que l’annulation de la condition relative à la circonscription géographique. Concernant les bacheliers retenus pour les classes préparatoires des écoles supérieures, les concours d’accès au deuxième cycle au niveau de ces écoles seront limités au classement conformément à la loi d’orientation de l’enseignement supérieur.
Sarah Oub.

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