Malgré tout ce qui se dit sur le championnat algérien, comme étant une épreuve qui n’a jamais réussi à élever le niveau, et bourré de scandales, ses clubs parviennent toujours à exporter des joueurs en Europe.
Pour le mercato estival, qui vient de fermer ses portes dans le vieux continent, deux joueurs formés des écuries algériennes ont réussi à rejoindre des clubs français.
On fait allusion à Djamel Benlamri, dont la cote a monté en flèches depuis sa participation à la précédente CAN, et Karim Aribi, le buteur de l’actuelle édition de la Ligue des champions d’Afrique.
Certes, les deux joueurs ont rejoint l’autre côté de la Méditerranée à partir de l’Arabie saoudite et la Tunisie, respectivement, où ils ont choisi de s’exiler, mais ils restent tous les deux un pur produit de l’école algérienne. Cette dernière qui s’est faite d’ailleurs un énorme honneur au cours de l’été 2019 quand elle a été représentée par pas moins cinq titulaires lors du rendez-vous continental remporté haut la main par les Verts.
Toutefois, c’est le transfert de Benlamri vers l’Olympique de Lyon qui aura surpris tout le monde. Le solide défenseur central de 30 ans, a été plutôt pressenti pour poursuivre l’aventure dans l’un des clubs du Golfe après avoir résilié son contrat avec la formation saoudienne d’Al Chabab.
Le fort intérêt de l’Olympique Lyonnais pour lui avait été révélé dimanche sur le site L’Equipe, et il s’est concrétisé le lendemain, par la signature d’un contrat d’un an, plus une année en option, avec l’OL. Il était d’accord depuis plusieurs jours pour rejoindre l’OL, qui attendait d’abord de pouvoir trouver une porte de sortie pour Joachim Andersen. Le défenseur central danois est toujours là, mais les dirigeants ont quand même accéléré l’arrivée de Benlamri, après la blessure de Marcelo, dimanche soir. On ne connaît pas encore la durée de l’absence du Brésilien, touché à l’épaule dimanche face à l’O Marseille (1-1), dans le cadre du championnat français de Ligue 1.
Quant à Karim Aribi, le désormais ex-avant-centre de l’Etoile du Sahel (Tunisie) meilleur buteur de l’actuelle édition de la ligue des champions d’Afrique avec 10 réalisations, sera sans doute la nouvelle force de Nîmes Olympique. Un magnifique destin pour un joueur qui a débuté dans les divisions inférieures algériennes, et qui s’est révélé dans un club qui va pourtant descendre en Ligue 2 pendant l’année où il a porté les couleurs. C’est du DRB Tadjenanet qu’il s’agit, une formation qui lui a permis de faire étalage de ses capacités techniques, et surtout son sens de but, non sans attirer l’attention des recruteurs, dont ceux de l’Etoile, qui ont été récompensés en s’offrant un bon pactole (800.000 euros) après le transfert de leur désormais ex-buteur vers les Nîmois.
H. S.