Vu leur importance sur de nombreux secteurs de l’économie nationale, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a annoncé, hier, la reprise des foires et salons professionnels sur tout le territoire national à partir du mois en cours. Selon lui, l’État autorisera la tenue de ces évènements dans le respect des gestes barrière et une surveillance constante de l’évolution de la Covid-19.
Très durement impacté par la crise du coronavirus suite à l’annulation ou le report des salons et foires professionnels, la SAFEX (Société algérienne des foires et expositions) bénéficiera d’un programme de réhabilitation pour jouer un rôle dans la promotion des produits et services nationaux, a fait savoir le ministre du Commerce. Kamel Rezig a ajouté également que son département a élaboré un programme pour la reprise des foires et salons spécialisés, qui se verront accorder une grande importance par le gouvernement. Cela touchera bien évidement les différentes wilayas comme Alger, Annaba, Tlemcen, Béchar … soulignant leur rôle aussi important dans la vie économique et commerciale du pays, le ministre Rezig a déclaré que les chambres du commerce bénéficieront d’une grande importance au niveau de son département. « Je souhaite que la rentrée de septembre sera en force pour les salons spécialisés », a indiqué le ministre du Commerce à la presse, poursuivant que le dernier semestre de l’année 2020 verra l’organisation d’expositions et salons dédiés à la production nationale, notant que « les salons nationaux sont réservés exclusivement aux produits nationaux ». « Les producteurs nationaux, notamment les agriculteurs, ont fourni ces derniers temps des efforts colossaux et nous devront faire la promotion de leurs produits pour encourager la productivité et aussi promouvoir la culture de consommer algérien », a-t-il insisté. Le ministre du Commerce s’exprimait, hier, après avoir procédé à l’inauguration et la visite des nouveaux locaux de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA) sis à l’intérieur du Palais des expositions (SAFEX) d’Alger. « Notre présence aujourd’hui à cette rencontre requiert une haute symbolique. Les commerçants sont le pilier de la stratégie du ministère du Commerce avec lequel nous travaillons en étroite collaboration pour réaliser nos objectifs se déclinant à travers les efforts visant la moralisation des activités commerciales », a-t-il souligné. « À chaque fois que l’on crée une commission ou sous-commission pour notre département, ils [les commerçants] y font partie parce que c’est nécessaire, notamment pour la stabilité des marchés », a-t-il noté. Exprimant sa désapprobation contre « certains pseudo-commerçants », le ministre a salué le rôle des « commerçants patriotiques qui se dressent aux côté de leur pays », et qui, selon lui, ont contribué dans « la stabilité des marchés » et « la disponibilité de tous les produits avec des prix raisonnables ».
Les commerçants peuvent désormais s’équiper de TPE et QR code
Abordant le segment de la généralisation du payement électronique dans les transactions commerciales en application de l’article 111 de la loi de Finances qui entrera en vigueur dès janvier 2021, Kamel Rezig a fait savoir que les opérateurs économiques (commerçants, professions libérales et artisans) peuvent désormais demander ces outils de payement comme les TPE et le QR code. Ce dernier outil, concernant le payement par Smartphone, est fourni gratuitement au niveau d’Algérie Poste (AP) par son service lancé récemment « Barid pay ».
Le ministre du Commerce a précisé que ces outils de payement électronique sont obligatoires uniquement pour les opérateurs économiques et non pas les clients, qui ont toujours la possibilité de payer en espèce leurs achats.
Sur les craintes exprimées par certains citoyens quand aux risques de l’utilisation de ce procédé de payement, le ministre a indiqué que « ces craintes n’ont pas de raisons d’être ». « Au contraire, ce procédé est très pratique, car il y va de la simplification de la vie quotidienne du citoyen qui, de ce fait, n’est plus dans l’obligation de vivre la crise de liquidité ou être obligé de porter de la monnaie sur lui. Il lui suffit de son Smartphone pour effectuer tous ses achats », a-t-il expliqué.
Pas de révision de la liste des produits interdits à l’export
Interrogé sur les éventuelles modifications de la liste des produits interdits à l’exportation, le ministre a conditionné toute révision par l’amélioration du volume de la production nationale et l’évolution de la situation épidémique de pays. Selon lui, les produits interdits à l’exportation sont notamment l’ail, les bavettes et masques médicaux, les savons pour les mains, en plus des produits alimentaires subventionnés. « Nous encourageons les exportations. Mais l’interdiction d’exporter ces produits [contenus dans la liste précitée] répond à des considérations : nous ne pouvons autoriser l’exportation de l’ail, alors que le citoyen algérien ne trouve pas ce produit sur le marché.
Donc, à ceux qui stockent l’ail pour l’exporter, je leur demande de le sortir pour la consommation nationale », a-t-il expliqué. « Même chose pour les bavettes. Comment voulez-vous les exporter alors que nous somme dans un besoin urgent ? », A-t-il poursuivi, précisant que « ces interdictions sont dictées par des facteurs précis et momentanés », appelant les journalistes à se renseigner sur cette liste uniquement auprès du site électronique de son département.
Hamid Mecheri