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GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE : D’une société de nationalistes à une société de tartufes

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Il est de ces dates qui symbolisent tout un parcours, un engagement, un sacrifice et surtout, une privation de soi, un reniement de tout ce qui est cher et de meilleurs au monde, entre la famille, la vie et le reste pour un avenir radieux et brillant pour toute une Nation. C’est d’ailleurs le cas pour la date hautement symbolique du 1er Novembre qui coïncide avec le déclenchement de la guerre de libération de 1954 en Algérie. Celle du 20 Août 1956 marquant le mythique Congrès de la Soummam qui avait jeté les jalons d’une révolution organisée, structurée avec des grades définis et des responsabilités bien situées. Un Congrès qui avait permis d’arracher jalousement et à coup d‘énormes sacrifices l’indépendance du pays. Il est aussi des sigles de la même portée qui incarnent, dans la mémoire collective des Algériens, le combat libérateur de toute une jeune génération pour se débarrasser du joug d’un colonisateur des plus inhumains. Comme c’est le cas du Front de libération nationale (FLN). Et entre les deux il y a aussi, les magouilleurs de tout genre, les prédateurs en embuscade, les rancuniers qui se faisaient tout petit, devant les vrais révolutionnaires épris de justice et de l’amour pour le pays, mais très rusés pour s’approprier le sacrifice du petit peuple en se donnant l’image de grands moudjahidine pour servir leurs propres intérêts et s’ériger en tutelle sur le peuple et ses richesses. Eux, les grands absents quand il fallait croiser le fer avec l’ennemi. Eux qui, du temps où les maquisards souffraient le martyr pour s’approprier d’une arme pour combattre l’envahisseur, établissaient déjà des plans diaboliques bien avant même que les prémices d’une indépendance ne se pointent à l’horizon, et caressaient déjà le rêve de la spoliation, du népotisme en faisant le ménage dans les rangs de leurs frères de lutte pour la prise du pouvoir avec le bruit des bottes et les retentissements des tirs de canons. Des armes lourdes et légères qui devaient, initialement, servir à combattre les troupes ennemies. Eux qui dormaient tranquillement sur les deux oreilles sous leurs pyjamas de luxe, au chaud dans les pays voisins. Eux qui s’offraient le petit déjeuner en crème croissant, alors que le peuple crevait de faim. Eux qui fêtaient les mariages hors de nos frontières avec des tirs de baroud, tandis que ceux qui étaient sur le terrain manquaient terriblement de munitions. Il est des dates et des sigles inoubliables sur le double plan : De ce qu’elles étaient et surtout de ce qu’elles sont advenues d’où le large fossé qui sépare les gouvernés et le gouvernants. Une Chappe de glace qui nécessite des années de travail sérieux et minutieux pour pouvoir la briser et rétablir la confiance avec un peuple qui ne croit plus aux chants de sirènes.
Un peuple qui ne croit même pas en l’existence de la pandémie du coronavirus, qui pourtant fait des ravages à travers le monde, en est la parfaite illustration de la profondeur du gouffre qui sépare les deux parties. Les pouvoirs publics ont du pain sur la planche pour redresser une balance vieille de plus de 60 ans maquillée de mensonges, de contrevérité et de falsification de l’histoire.
Certes, il n’y a point de guerre propre comme on dit. Et s’il faut tourner la page, il est plus judicieux de la lire attentivement, au préalable, pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs. Le pays est infesté de faux maquisards, de faux magistrats, de faux politiques et surtout de vautours pour qui les mots dignité, honneur, et nationalisme ne sont que tartufes. Il est donc primordial de dépoussiérer l’histoire des arrivistes et des squatteurs, comme on tente de le faire pour le monde de la presse. Ce n’est que justice rendue pour le bien de la partie.
B. O.

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