Comme dans tous les pays du monde ou presque, l’activité de production nationale a atteint un très bas niveau du fait de la pandémie du Coronavirus, qui a mis en berne toute l’économie mondiale. Si des groupes publics économiques du pays sont instruits d’augmenter leur capacités de production pour éviter des ruptures à l’horizon, de milliers d’autres entreprises, PME/PMI, en revanche, ont été paralysées par le double effet pandémie-crise des finances. Derrière, les mesures de confinement mises en place pour éviter la propagation du Covid-19 dans le pays. Ainsi, au plan interne, les effectifs travailleurs réduits à 50%, le chômage partiel imposé à d’autres, les difficultés d’approvisionnement en matière première, l’arrêt partiel/total de la chaine de distribution… etc., ont influé sur le niveau de production. Au plan externe, l’arrêt de l’activité du commerce international a causé des retards, voire une rupture dans l’arrivée et l’acquisition des intégrants. En raison de ces difficultés qui augurent une crise dans le moyen et court termes, les banques du pays vont à la rescousse. En effet les établissements financiers du pays ont mis en place une batterie de mesures axée essentiellement sur les délais et les plannings de remboursement des crédits, l’exonération des pénalités de retard, l’exploitation des créances…
Pour ce faire, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) qui, dans un communiqué rendu public jeudi, fait part d’un examen des dossiers des clients, dont entreprises, au cas par cas. Autrement qu’elle « allait examiner la situation individuelle de chaque client (particuliers, professionnels, TPE, PME/PMI, Grandes Entreprises, etc.) et prendra les mesures appropriées portant essentiellement sur le report et/ou le renouvellement des échéances des crédits arrivés au 31 mars 2020 et postérieurement». Plus précise, l’Abef fait savoir que « ces mesures concerneront également la consolidation des impayés non traités à la date du 31 mars 2020 et postérieurement, la prorogation des dates limites d’utilisation des crédits et les différés de paiement ainsi que l’annulation des pénalités de retard des créances exigibles à la date du 31 mars 2020 et postérieurement». Selon le même communiqué, il est prévu également « le maintien et/ou le renouvellement des lignes de crédits d’exploitation » pour des mesures encore qui « sont applicables pour une période de six (06) mois, à compter du 31 mars 2020».
Enfin, et comme appel de détresse, pour ainsi dire, émanant des entreprises en cette conjoncture pandémique, l’Abef fait part de sa solidarité venant au secours des grands clients des banques e propagation de la pandémie Covid-19. Une réaction qui vient aussi « en application de l’instruction émanant de la Banque d’Algérie, les Banques et les établissements Financiers, conscients des impacts économiques de la situation sanitaire actuel du pays, ont décidé de prendre des mesures de sauvegarde des entreprises et de l’outil de production », explique l’Abef, précisant que, tenant compte des difficultés que rencontrent les entreprises particulièrement exposées, du fait de la suspension ou des perturbations de leurs activités, les banques de la place ont exprimé leur solidarité avec leur clientèle et leur volonté de les accompagner dans cette situation exceptionnelle».
Farid Guellil