Accueil ACTUALITÉ INCARCÉRÉ DEPUIS PLUS DE CINQ MOIS : Fodil Boumala retrouve sa liberté

INCARCÉRÉ DEPUIS PLUS DE CINQ MOIS : Fodil Boumala retrouve sa liberté

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Le tribunal de Dar-El-Beïda a acquitté, hier, l’activiste et militant politique, Fodil Boumala, accusé «d’atteinte à l’Unité nationale et de diffusion de tracts menaçant l’intégrité territoriale du pays». Le sociologue Fodil Boumala a été ainsi libéré après avoir passé plus de cinq mois en prison. Placé en détention provisoire le 19 septembre 2019, Boumala a été acquitté de toutes les charges retenues contre lui. Dimanche dernier, le procureur près le tribunal de Dar El Beïda avait requis une peine d’un an de prison ferme à l’encontre de Boumala et une amende de 100 000 Da.
Lors de son passage devant la cour, Boumala, une des figures de proue du mouvement citoyen, a déclaré à propos de son procès qu’il s’agissait d’un procès « d’un peuple et non pas celui de Fodil Boumala. C’est le procès de l’homme, de la liberté et de la justice. « Le système utilise la justice pour juger la justice », a-t-il assené face au juge. Il est ainsi la troisième personnalité connue du mouvement à être libérée après la relaxe du moudjahid Lakhdar Bouregâa et l’activiste Samir Belarbi.
L’autre homme politique toujours en détention, Karim Tabbou, sera jugé, quant à lui, le 4 mars prochain au tribunal de Sidi M’hamed. Placé une première fois sous mandat de dépôt le 12 septembre 2019, par le juge d’instruction près le tribunal de Koléa pour le chef d’inculpation d’« atteinte au moral de l’armée», Tabbou a été relâché le 25 septembre par la chambre d’accusation près la cour de Tipasa. Et contre toute attente et moins de 24 heures après sa relaxe, il est arrêté de nouveau à son domicile et présenté devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed qui l’a renvoyé à la prison de Koléa. Le coordinateur de l’UDS, parti d’opposition non agréé, est poursuivi pour «incitation à des actes de violence dans le but de porter atteinte à la Sécurité nationale » et « atteinte à l’Unité nationale». Concernant l’autre figure du mouvement populaire, le président de l’association RAJ, Abdelouahab Fersaoui, il est toujours entre les mains de la justice et son procès n’est pas encore programmé. Fersaoui avait été arrêté, pour rappel, le 10 octobre dernier alors qu’il participait à un rassemblement de soutien aux détenus du Hirak. Il est accusé « d’atteinte à l’intégrité du territoire national » et « incitation à la violence » prévus dans les articles 74 et 79 du code pénal.
B. O.

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