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Éliminatoires CHAN 2019 (dernier tour «aller»), ce soir (19h15) au stade Mustapha-Tchaker de Blida : Algérie – Maroc, nos «A’» droit dans le… mur ?

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Tout pour faire tomber le champion continental en titre. Mais avec quels arguments et, surtout, dans quelles dispositions psychologiques face à un onze marocain qui semble avoir tous les atouts en main pour avoir mis les moyens qu’il faut pour passer le cap et composter son billet pour une phase finale où il compte y défendre sa toute fraîche couronne continentale et confirmer ainsi son statut de N°1. Au vu des conditions ayant prévalu à la préparation de cette double confrontation capitale pour l’avenir de nos «locaux», on peut, sans se montrer alarmistes, craindre une vraie déroute. À moins d’un sursaut d’orgueil des nôtres…

Préjugés défavorables
Des doutes, voire de réelles craintes et des lendemains qui déchantent entourent ces retrouvailles entre voisins dans un derby maghrébin à priori, et pour diverses raisons, déséquilibré, la version «bis» des «Lions de l’Atlas» partant, sommes-nous obligés de le craindre, avec plusieurs longueurs d’avance. Des préjugés favorables plus que certainement. Dans le meilleur couloir pour faire de ce petit «sommet» régional, toujours aussi chargé de rivalité toute sportive on peut le souhaiter, une simple formalité, les Algériens ne se réveillant que tardivement (pour preuve, le grand retard mis avant la publication de la liste officielle des «24» retenus pour faire face à ce qui s’apparente un défi impossible à relever) avec la programmation d’un stage à la limite du «bâclage», leurs adversaires n’ayant, au contraire, pas lésiné sur les moyens pour mettre dans les meilleures conditions possibles leurs joueurs avant un rendez-vous jugé toujours aussi «sensible» comme le confirment les nombreux face-à-face ayant opposé deux football partageant la même passion pour la discipline et mettant les bouchées doubles pour honorer au mieux l’affiche des affiches en Afrique. Un «classico», s’il concerne l’antichambre de la sélection fanion (on apprend que dans la liste des joueurs concernés par ce traditionnel choc, cinq noms, et pas des moindres, viennent justement du groupe sur lequel compte Vahid Halilhodzic pour ses futures campagnes sur la route de la CAN 2021 au Cameroun et le Mondial 2022 au Qatar, ce qui dénote de la volonté des dirigeants de la Fédération royale marocaine de réussir ce nouveau «pari», qui plus est et c’est plus que motivant pour le groupe devant effectuer le déplacement de Blida avant la manche de Casablanca, devant l’adversaire algérien) revêt une grande importance des deux côtés. Avec, apparemment, un certain, pour ne pas dire certain, ascendant psychologique. Au moment où le Maroc mettait les bouchées doubles et ultimes touches à une préparation rondement menée dans ses moindres détails, on ne savait pratiquement rien sur les intentions des responsables de la Faf pour aborder au mieux (c’est raté et lamentablement est-on forcé de souligner), les mauvaises nouvelles se succédant, ce tournant. Notamment sur la composition du staff technique de cette «porte ouverte» (elle semble toujours aussi fermée) sur l’Equipe fanion et son mentor, dès lors qu’était officialisé le «retrait» de Djamel Belmadi remplacé par le français Ludovic Batelli.
Pourquoi et comment (la Faf a décidé, on n’en connaîtra jamais les vraies raisons, de garder le silence radio et ne rien communiquer sur le sujet) et avec quelles retombées (forcément négatives) sur le groupe devant hériter de la lourde mission d’honorer de tels engagements (décisifs en tous points, notamment pour l’avenir international de joueurs au niveau éternellement décrié) après que l’E.N, composée essentiellement d’éléments évoluant sous d’autres cieux, parmi eux (ça peut aider) des talents sortis d’un championnat national à la traîne pourtant (le «retrait» subit de Belmadi, bien que ce dernier semble incontournable à l’heure des grands choix et il le laisse entendre, a refroidi bien de potentiels candidats qui rêvaient d’apprendre sous ses ordres avisés et donc aspirer, pourquoi pas, à un meilleur avenir) à l’image des Slimani, Belaïli, Belamri, Atal, Bensebaïni ou Bounedjah en période de grâce et trouvant … grâce auprès des recruteurs.
Sera-t-il «proche» (à terme il faudra nous expliquer ce que le terme signifie dans ces conditions et qui dirigera quoi) de cette équipe et ses «conseils» seront-ils des ordres alors que son successeur, Batelli, désigné et tombé en disgrâce après l’élimination de nos «Olympiques» qui mettent une croix sur les J.O d’été de 2020 et ne verront par conséquent, suprême déception, pas Tokyo, contrairement à leurs devanciers quatre ans plus tôt qui étaient bel et bien présents à Rio de Janeiro (Brésil) après avoir créé l’exploit en terminant en position de vice-champions d’Afrique de la catégorie au Sénégal, ce dernier, devant son public et constitué de vraies perles, étant monté, sans surprise, sur la plus haute marche du podium. Une belle performance, une des meilleures depuis l’indépendance en «jeunes catégories» pour le football algérien qui, en mauvais élève, refait à nouveau face à ses travers.

Un «sursis» et des … espoirs
C’est donc dos au mur et mis en demeure de s’élever au niveau des «A», que la bande à Batelli, un temps en «danger» pour son poste après les remous ayant suivi justement (un grand flop finalement, ce qui a donné lieu à bien des rumeurs quant à un possible « limogeage» toujours d’actualité nous assure-t-on) l’échec cinglant des «U23» dans la course à la CAN 2019 de la catégorie et qui disent, par conséquent, «bye bye» au pays du «Soleil Levant», théâtre du prochain rassemblement quadriennal du sport universel et successeur du Brésil, qu’abordera un tournant décisif de l’avenir de toute une génération rêvant à un destin international. Héritant d’un client marocain qu’on dit au «top» et décidé à défendre sa couronne, les camarades du très expérimenté Koudri (appelé de dernière minute pour suppléer l’absence d’un de ses coéquipiers pour cause de blessure), toujours à son niveau et qui rend de précieux services à l’entrejeu d’une USM Alger bien lancée dans son aventure africaine, savent ce qui les attend. Objectif difficile mais pas impossible : reprendre langue avec une phase finale d’une compétition les fuyant depuis 2011 et le Soudan, dans la foulée, se souvient-on, de l’épopée d’Oum Dourmane.
Un «acte 1» où il ne faudra pas se rater pour aborder au mieux la seconde manche où il faudra, qualité de l’adversaire (et pas seulement) oblige et bénéficier d’un autre «sursis» sous peine d’aller rejoindre des «sélections» successives tombées dans l’oubli, le «label» local ou le produit «Made In» Algeria relançant à chaque fois le fameux et vieux débat (jamais tranché, encore moins fermé au demeurant et reprenant à chaque fois de plus belle à l’orée de chaque échéance internationale, les deux camps (les «pros» et «anti») se menant, à distance et par colonnes de presse interposée, des joutes oratoires, pour ne pas dire des guéguerres n’en finissant pas d’agiter la scène, la subjectivité, autant que les arguments futiles, régnant néanmoins en maîtres) sur la qualité réelle (intrinsèquement, il n’y a rien à redire) ou supposé (une formation à la base inopérante voire inexistante, en plus de l’absence dramatique de projets au long cours, le résultat immédiat et à tout prix enfonçant, dans la foulée, le clou) du réservoir national en talents. Dos donc (on se répète) et dernière chance de briller pour des éléments du cru en voulant certes terriblement mais dans l’obligation de donner leurs preuves quant à leur désir de mettre d’accord le staff technique des «A», en tête le très exigeant Belmadi qui reste, quoi qu’on dise, à leur «écoute» en s’impliquant (indirectement ?) dans ce stage d’avant- le Maroc dans un match de «prestige» où l’image du nouveau N°1 du football continental (l’Algérie l’est, depuis son sacre remporté brillamment en Égypte) est engagée. Éviter une «claque» qui pourrait entacher le capital sympathie que les Mahrez and Co ont pu arracher pendant la messe africaine de juin-juillet dernier sur les bords du Nil, dans une affiche nord- africaine rarement dénuée d’arrière-pensées politiques, d’où le besoin, des deux côtés, de toujours se transcender.
Etre prêts pour un duel «fratricide» où le vaincu ne perdra seulement pas que le droit de ne pas faire le voyage, la classe «B» des «Fennecs», contrairement à leurs adversaires du jour (champions en titre quand même et ça aide mentalement, même si la pression est sur «eux» comme qui dirait), n’ont pas la «côte» et doivent impérativement une réhabilitation à leurs supporters qui digèrent toujours mal la mauvaise copie (pour cause de préparation perturbée, ce qui fait dire à beaucoup qu’on est dans la même configuration avec les mêmes erreurs et germes d’une nouvelle désillusion, qu’à cette époque agitée où l’Espagnol Alcaraz trouvait toutes les peines du monde à monter une sélection compétitive) rendue face à une Libye en situation de guerre civile et conclue par une élimination pour le compte du CHAN 2018 qui a vu les «Lions de l’Atlas», devant leur public, finir leur course sur le toit du continent. Les «locaux», qu’on aime si intimement (affectueusement ?) à nommer, répondront-ils présents et dissiperont-ils les doutes et autres craintes vives qui nous font craindre que les dès sont jetés, les jeux faits ? En nous renvoyant à d’autres opportunités et autres dates à l’avance ratées ? A moins que. Que les Gaya Merbah, Zorgane, Benchaâ et autres Addadi, Bendebka, menés par le métronome Amir Sayoud (incertain malheureusement pour ce match, ce qui serait un gros coup) n’en décident autrement en étalant au grand jour leur potentiel. Et ils ont en, de la qualité. Remis en confiance, ils se disent capables, promettent de sortir le grand jeu et séduire à nouveau. Qualification assurée dès la manche blidéenne. Possible mais il faudra puiser dans leurs ressources mentales et leurs qualités. Croisons les doigts pour eux. Surtout que du côté marocain, où l’on affiche beaucoup d’optimisme, on aime à rappeler, avertir même, qu’ils ne sont «pas moins que les rois d’Afrique.»
Azouaou Aghilas

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