Non seulement il exclut, sans négociation aucune, toute position de l’Armée allant dans le sens d’approuver une solution à la crise en dehors du cadre constitutionnel, mais le vice-ministre de la Défense nationale tranche, sans la moindre hésitation, en faveur d’un processus électoral, à travers une présidentielle qu’il conviendrait d’organiser avant la fin de l’année en cours.
Ainsi va la position constante du chef d’état-major de l’ANP sur le cours des événements politiques dans le pays, comme réponse renouvelée aux appels à un processus de transition constituant. Hier, en effet, au troisième jour de sa visite en 4e R.M, à Ouargla, Gaïd Salah appuie de nouveau son appel à la convocation du corps électoral, et dont il suggère au chef de l’État la date du 15 septembre courant pour fixer l’échéance présidentielle. «J’aimerai insister encore une fois que la situation ne peut tolérer plus de retard, elle exige au contraire la tenue de ces élections décisives pour le présent et le futur du pays, dans les délais que j’ai évoqués lors de ma précédente intervention, qui sont des délais raisonnables et acceptables qui reflètent une revendication populaire insistante, à même d’instaurer l’État d’équité et de droit», relance le général de corps d’Armée cité par un communiqué du MDN.
Ainsi face aux partisans des initiatives de sortie de crise prônant une solution passée par un processus constituant, sinon allant sur le chemin d’une transition, Gaïd Salah a frappé d’une main de fer. «L’Armée nationale populaire restera attachée à une résolution de la crise dans un cadre constitutionnel, partant de sa conviction que l’État moderne est un État d’institutions, et l’attachement à la Constitution est un paramètre essentiel pour préserver l’existence et la continuité de l’État», réplique le patron de l’ANP. Plus que ça, affirme Gaïd Salah, l’ANP «œuvre à l’accompagnement du peuple algérien digne, qui revendique avec insistance et prestement la tenue des élections présidentielles. Ce peuple auquel nous témoignons toute la reconnaissance et la gratitude, et qui a soutenu avec force toutes les initiatives salutaires entreprises par l’Institution militaire.»
Sur un autre volet, le chef d’état-major de l’ANP dénonce une campagne de dénigrement contre l’Armée. Autrement «l’acharnement sur l’Institution militaire fait partie d’un plan abject, dont l’objectif est de bloquer et neutraliser le rôle de l’Armée, qui a donné un exemple à tous, en termes de dévouement, de loyauté et de protection de la patrie, et a prouvé, sur le terrain, sa capacité à consacrer le lien solide entre le peuple et son Armée», pouvait-on lire de même source. En clouant au pilori, encore une fois, la «bande et ses relais», le chef de l’ANP sermonne d’un ton ferme : «Laissez l’Algérie à ses fidèles enfants, car ils en sont dignes et capables de la construire et de la protéger. Nous sommes convaincus que notre valeureux peuple qui aspire à vivre dans la paix et la quiétude et dans la sécurité et la stabilité, mérite de vivre dignement dans son pays. Ce peuple que l’on cite en exemple dans l’amour de la patrie et la loyauté, a soutenu et approuvé les efforts de l’Institution militaire.»
Farid Guellil
