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GRèVES DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION NATIONALE : Une nouvelle stratégie pour contrer toute menace

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Alors que plusieurs syndicats autonomes du secteur avaient menacé de renouer avec la contestation à partir de cette rentrée scolaire pour la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles, car mises de côté, pour s’inscrire dans la dynamique du Mouvement populaire pacifique entamé le 22 février 2019, le ministre de l’éducation nationale, Abdelhakim Belabed, vient d’annoncer la mise en place de mécanismes permettant, selon lui, à l’action syndicale de contribuer à la stabilité du secteur.
Dans une déclaration à la presse, mardi, à l’issue d’une audience accordée aux représentants de cinq nouveaux syndicats relevant du secteur, agréés récemment par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhakim Belabed a précisé que des mécanismes nécessaires seront mis en place pour faire de l’action syndicale une valeur ajoutée contribuant à la stabilité du secteur. Des consultations seront engagées, à cet effet, avec les représentants des syndicats sur les voies et moyens de soulever les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur pour les prendre en charge dans le cadre de la loi, a souligné le ministre. Du point de vue du ministère, l’action syndicale ne peut être résumée uniquement en mouvement de grève, a-t-il estimé, mettant en avant que le syndicat est la force de proposition et joue un rôle responsable qui consiste à soulever, accompagner et défendre les préoccupations et les revendications légitimes des travailleurs. Répondant à une question sur cette nouvelle stratégie élaborée par le ministère pour interagir avec les syndicats, le premier responsable du secteur a déclaré que celle-ci s’articule autour de la mise à contribution de tout un chacun et de la recherche de solutions aux problèmes soulevés dans le cadre de la confiance, la sincérité et le respect mutuel entre les syndicats.
S’agissant des nouveaux syndicats agréés, l’on évoque le Syndicat national autonome des enseignants du moyen, le Syndicat national des superviseurs et des auxiliaires de l’éducation, le Syndicat national autonome des fonctionnaires de l’éducation, le Syndicat national des travailleurs professionnels du secteur de l’éducation et le Syndicat algérien du personnel de l’éducation. Il convient de rappeler, par ailleurs, que plusieurs syndicats autonomes du secteur tels que le SNAPEST, le CNAPESTE, le SNTE, le CLA, le SATEF et l’UNPEF avaient décidé, le mois de mars 2019, de boycotter toutes les réunions officielles du gouvernement de Nouredine Bedoui en guise de soutien au Mouvement populaire pacifique qui revendique le départ de ce même gouvernement. Ces syndicats adhérent à la Confédération des syndicats algériens (CSA) ont menacé, également, de reprendre les mouvements de grève et de contestation pour appeler à la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.
L’on devrait s’attendre, ainsi, à une année scolaire mouvementée, car en plus de rompre tout dialogue avec la tutelle, ces syndicats procéderont à l’organisation de grèves cycliques et de rassemblement pouvant paralyser les écoles. Si à se demander donc si réellement cette nouvelle stratégie dont parle Belabed réussira-t-elle à préserver la stabilité au secteur.
Ania Nait Chalal

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