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SECTEUR DES HYDROCARBURES : Les partenaires de l’Algérie tiennent à leurs engagements

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Contrairement aux prévisions pessimistes d’économistes dans le secteur des hydrocarbures, les compagnies étrangères continuent à accorder un intérêt particulier au marché algérien des hydrocarbures. Cet intérêt dément ainsi, de façon formelle, les « analyses » orientées qui misent sur un « désinvestissement » imminent dans ce secteur en réaction à la situation politique du pays.
En situant le partenariat et le respect des engagements au cœur de sa stratégie de développement énergétique, l’Algérie a su conserver ses clients traditionnels et en attirer de nouveaux même durant les pires périodes qu’elle a traversées.
Les mois ayant suivi le 22 février, date du soulèvement populaire pacifique pour la démocratie et le changement du régime, ont enregistré la signature de plusieurs contrats de grande envergure entre l’Algérie et des pays partenaires.
Ces accords portant notamment sur la fourniture de gaz naturel liquéfié, sur de longues durées, constituent une preuve supplémentaire de l’efficacité de la stratégie énergétique de l’Algérie et de l’intérêt suscité par son marché en général et celui des hydrocarbures en particulier. C’est ce qu’a clairement exprimé le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, qui avait déclaré qu’en dépit de la crise politique en Algérie, les projets en cours dans le domaine de l’énergie continuaient de fonctionner normalement, précisant qu’ «aucun désengagement des partenaires de l’Algérie n’a été enregistré». Parmi les partenaires traditionnels de l’Algérie, figure l’Italie, un pays européen qui ne cesse de réaffirmer son attachement à promouvoir davantage sa coopération avec l’Algérie notamment dans le domaine de l’énergie.

De nouveaux accords signés et d’autres prolongés
C’est dans cet objectif que le 16 mai dernier, un accord a été signé entre le groupe Sonatrach et l’italien ENI pour le renouvellement de leur contrat vente/achat de gaz naturel à long terme destiné au marché italien, et pour définir les nouvelles conditions pour la poursuite du partenariat relatif à l’exploitation du système de transport TMPC. Tout récemment encore, Sonatrach et le groupe italien Eni ont également exprimé leur volonté d’accélérer le développement de leurs nouveaux projets pétroliers et gaziers dans la région de Berkine Nord, située dans le sud algérien. Plus d’un mois après, le 26 juin dernier, Sonatrach avait, par ailleurs, signé un accord avec le groupe énergétique italien « Ente nazionale per l’enrgia electtrica » (ENEL) pour le renouvellement de leur contrat de vente/achat de gaz naturel pour une durée de dix (10) ans. Étalé sur huit (8) ans avec deux (2) ans supplémentaires optionnelles, ce contrat assure à l’Italie un approvisionnement en gaz naturel algérien à raison de 3 milliards de m3 par an. De l’avis même des responsables algériens et leurs homologues italiens, la signature de ces accords constitue une franche reconnaissance de la « fiabilité » de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz à l’Europe du Sud. Un autre pays européen, le Portugal, veut lui aussi préserver sa place de « partenaire stratégique » de l’Algérie. Cette volonté s’est traduite par la signature, en juin dernier, d’une série d’accords entre Sonatrach et la Société pétrolière et gazière portugaise Galp Energia relatifs à l’approvisionnement en gaz naturel algérien du marché portugais pour un volume de 2,5 milliards m3 par an. En vertu de ces accords, la compagnie nationale des hydrocarbures et la portugaise, Galp, prolongent d’une durée de 10 années supplémentaires leur partenariat historique. De leur côté, les États-Unis, une puissance mondiale en phase de passer d’un statut de consommateur à celui d’exportateur, désirent renforcer leur coopération économique avec l’Algérie notamment dans le secteur de l’Énergie. En effet, le groupe américain KBR avait signé, le 22 mai dernier avec Sonatrach et Cepsa un contrat pour le réaménagement du champ Rhoude el Khrouf (RKF), au sud-ouest de Hassi Messaoud. Le contrat en question porte sur la fourniture d’ingénierie de base (BED) et d’ingénierie d’avant-projet détaillé (FEED). Dans ce même sens, la visite en Algérie d’un haut responsable de l’Agence américaine du commerce et du développement (USTDA), en juin dernier, s’inscrit dans les efforts des États-Unis pour « nouer des partenariats avec des Algériens dans le domaine du développement économique ». C’est le directeur régional du secteur de l’Énergie de l’USTDA pour l’Asie orientale, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Europe et l’Eurasie, Carl B. Kress qui s’était rendu Alger pour y rencontrer notamment les P-dg des groupes Sonatrach et Sonelgaz. De nombreux autres pays, comme la France et l’Espagne, ont, eux aussi, fait part de leur volonté d’œuvrer à développer un partenariat pragmatique avec l’Algérie dans le secteur de l’Énergie et pas seulement. Lors d’un entretien, en mai dernier, entre le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab et le P-dg du groupe français Total, Patrick Pouyanné, cette volonté a été mise en évidence. Les deux parties avaient notamment abordé les projets futurs à réaliser en Algérie dans le Onshore, le Offshore, les énergies renouvelables et la pétrochimie. Le ministre de l’énergie avait également reçu le P-dg de la compagnie espagnole Naturgy, Francisco Reynes pour discuter sur les voies et moyens de consolider davantage le partenariat entre Sonatrach et Naturgy de façon à permettre aux deux groupes de sauvegarder leurs intérêts communs. L’Indonésie a, elle aussi, affiché son attachement au marché énergétique algérien puisque sa société publique des hydrocarbures, PT Pertamina a récemment rendu public un plan de croissance en Algérie, en prévoyant une hausse de 10 % de la production pétrolière et gazière, avant fin 2020.
M. Bendib

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