L’Algérie est aujourd’hui à la croisée des chemins de son destin, le peuple manifeste, en masse, ses aspirations légitimes de liberté chaque vendredi, et ce, depuis le 22 février dernier. Les Algériens et Algériennes affichent leur détermination à poursuivre leur lutte même durant le mois de Ramadhan jusqu’à la satisfaction de toutes les revendications et l’avènement d’une nouvelle République démocratique. «Le Courrier d’Algérie» a invité, hier, pour son Forum hebdomadaire, le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, observateur attentif de tout ce qui se passe autour de la scène politique, pour répondre et apporter un éclairage nouveau sur la question de l’heure, qui agite citoyens et gouvernement,. L’invité du Forum affirme que « le système politique en place veut gagner plus de temps, mais en vain ! Tout en pensant qu’il y ait ou va y avoir des facteurs qui vont favoriser le relâchement de la pression populaire ».Plus explicite, il précise que « le pouvoir misera beaucoup sur des petits facteurs subjectifs pour affaiblir la mobilisation des citoyens, tels que la fatigue, le jeûne, les horaires réduits du mois sacré… etc. ». Mais ce pouvoir, poursuit-il, « c’est lui qui a et aura des contraintes notamment, bien avant le 4 juillet » avec le refus du peuple de la feuille de route qui lui est présentée, outre qu’il exige le départ des 3B, dont Bensalah, le chef de l’état. Poursuivant, il dira que « les Algériens savent qu’ils ont déjà fait tomber la date du 4 juillet, comme ils savent que tous les enjeux vont se jouer à ce niveau, et je dirais même que le peuple est absolument conscient de cela et maintiendra la presion, à travers sa mobilisation ». Dans ce même contexte, le chef de file du parti Jil Jadid ajoute, plus lopin dans son intervention, que « s’il y a des candidats qui déposent leurs dossiers avec les 60 000 signatures d’ici le 23 mai, dernier délai, pour rappel, de dépôt des dossiers pour les candidats à l’élection présidentielle du 4 juillet « on peut d’ores et déjà être sûr que ces dossiers sont totalement trafiqués » et de s’interroger, « qui pourra aller récolter les signatures, alors que l’ensemble du peuple ne veut pas de cette élection » . Donc c’est là où je dis que le chef d’état-major de l’armée nationale populaire, Ahmed Gaïd Salah, « n’est pas un homme politique » et le pouvoir, selon l’invité, « veut imposer sa solution » et là ce sont « de faux calculs », les enjeux sont tels, multidimensionnels et complexes qu’il est nécessaire « d’aller vers un consensus national » qui précise Soufiane Djilali « devant aboutir sur une sortie de crise telle que désirée et exprimée par le peuple.
Med Wali