Selon les chiffres fournis, hier, par le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M’hamed Ayad, la facture de l’importation des médicaments s’est élevée à 1,7 milliard de dollars durant les 10 premiers mois de l’année 2018 et atteindra 1,9 MD à la fin de l’exercice. Pour ce qui est de la production nationale de médicaments, le directeur a affirmé que «sa valeur est estimée à 1,5 milliard de dollars».
Invité, hier, de la chaîne privée Ennahar TV, le responsable est revenu sur la problématique des pénuries des médicaments en Algérie, notamment en ce qui concerne les importations et la production nationale.
«En raison de l’amélioration de la prise en charge des malades et l’accroissement du nombre de naissances ainsi que la progression de l’espérance de vie, la facture d’importation de médicaments reste importante», a expliqué le directeur général de la PCH. En chiffres, il dira que «la facture des importations en médicaments s’est élevée à 1,7 milliard de dollars jusqu’au mois d’octobre dernier, et devra clôturer l’exercice avec 1,9 milliard de dollars». Ce montant est jugé «acceptable» par Ayad qui notera une amélioration de la prise en charge thérapeutique refusant d’aborder une hausse de la facture. S’agissant de la production nationale, le responsable a précisé que celle-ci «s’est chiffrée à 1,5 milliard de dollars jusqu’au mois d’octobre dernier». Il notera, à ce propos, que «la production nationale est presque équivalente aux importations». Pour rappel, la facture d’importation des médicaments s’est établie à 1,89 milliard de dollars en 2017. Ainsi, pour la fin de 2018 la facture sera toujours aussi «salée».
En outre, le DG de la PCH a assuré que l’État a réservé un stock suffisant en médicaments pour l’année 2019, dont la valeur est de 40 milliards de dinars. Affirmant que la crise que subit actuellement la France n’impactera pas l’Algérie, le responsable a précisé que ce volume d’approvisionnement «n’a jamais été atteint auparavant».
À cet effet, il a assuré que «l’Algérie connait une stabilité d’approvisionnement, puisque le stock est suffisant pour faire face aux besoins durant l’année 2019».
Se montrant toujours rassurant, il a indiqué que «le plan d’approvisionnement a été lancé bien avant la fin de l’année pour éviter les problèmes». Selon lui, le marché mondial de médicaments est en mutation, étant donné que de nombreux laboratoires ont changé leurs gammes des produits, tandis que d’autres ont carrément abandonné la production de certains médicaments. Évoquant la problématique de la pénurie de certains médicaments dont le nombre rapporté dans la presse est de 150 produit. Ayad a refusé d’évoquer une «pénurie de médicaments», assurant que les manques enregistrés sont des «perturbations momentanées». Il a expliqué que ces dernières années, le secteur a connu une stabilité dans l’approvisionnement et la distribution des médicaments. Précisant que la distribution du médicament a enregistré une hausse de 26% en 2018. Ceci est le fruit de la «politique de diversification des sources d’approvisionnement», a encore précisé le directeur de la PCH.
Lamia Boufassa