Le Centre de recherche et développement de l’électricité et du gaz «CREDEG» (filiale de Sonelgaz), a présenté, jeudi à Alger, le futur compteur gaz domestique développé en collaboration avec le Centre de développement des technologies avancées (CDTA).
Dans le but de l’amélioration continue de la gestion des clients, et l’optimisation des systèmes d’information, le CREDEG, en collaboration avec le CDTA, ont développé un module qui permettra « une communication locale et à distance assurant, ainsi, un contrôle précis des volumes d’énergie consommés en respectant les critères relatifs à la sécurité, la qualité de service et la protection de l’environnement», ont indiqué les représentants du CREDEG.
Pour pallier aux insuffisances de l’ancien compteur et fournir un service client meilleur, le module de comptage gaz domestique communicant est conçu pour satisfaire à ce qui suit : «La communication par l’affichage local et à distance des volumes consommés, (journaliers, hebdomadaires, mensuels, annuels et totaux); La facturation en temps réel (relevé des index réels et précis), l’affichage du coût de consommation (par volume ou par unité d’énergie), détection et signalisation des fraudes, détection de l’état du compteur, facturation multi tarifaire, un système évolutif afin qu’il puisse répondre aux exigences actuelles et futures». Il s’agit d’un module communicant, qui sera greffé sur le compteur installé, ou qui sera installé. Ce module permettra de relier directement à distance le compteur au réseau de la SDC, via un réseau GPRS ou GSM.
Au stade actuel, trois prototypes industriels de ces modules communicants sont réalisés avec le CDTA et qui sont adaptables aux compteurs mécaniques équipés d’impulsion magnétique, a-t-on précisé, en ajoutant que «ces prototypes ont été testés dans les laboratoires avec satisfaction». Toujours selon les explications fournies, les prochaines étapes consistent à prospecter les moyens nationaux pour la fabrication de ces modules et leurs exploitations dans un premier temps dans la relève automatique en local par les TSP déployés au niveau de la distribution. Ces trois prototypes ont été remis au P-DG de Sonelgaz, Arkab Mohamed, qui a précisé qu’«ils seront présentés à la mi-décembre.» et cela à l’issue d’une cérémonie d’annonce de la finalisation du développement d’un module de communication, adaptable au compteur Gaz domestique, organisée au siège du CREDEG à El Achour.
Lors d’un point de presse, tenu en marge de cette cérémonie, le P-DG de Sonelgaz, Mohamed Arkab, a assuré que «ce qui est important avec ce module, c’est qu’il permet de garder les compteurs à gaz déjà existants. » en rappelant la dynamique que connaît le secteur passant de «zéro à 120 entreprises de fabrication d’équipements de distribution». «Cela représente 15% des besoins nationaux de ce type d’équipements, même si des efforts doivent être mis en œuvre pour améliorer ces chiffres» ajoute Arkab. Pour le responsable, ce module permettra la réalisation de gains financiers considérables évitant l’import d’équipements ou leur fabrication sous licence. Cela permettra également des économies liées à «la baisse du coût de facturation et induira des économies d’énergie grâce à la possibilité de suivi de la consommation par le client», a-t-il affirmé. Dans une seconde phase, le P-DG de Sonelgaz a parlé d’un projet en préparation en collaboration avec Algérie Télécom et l’Algérienne des eaux (ADE), qui consiste à développer une plateforme «le Smart metering» qui va regrouper les trois sociétés. Il a fait savoir que le cahier des charges est en cours de préparation et Sonelgaz a été chargée par le Premier ministère de piloter ce projet, et tout cela, en associant la recherche et développement à travers le CREDEG et le CDTA.
Pour rappel, en mars 2014, un contrat a été signé entre le CREDEG et le CDTA, pour la réalisation de ce projet «Module communicant adaptable aux compteurs gaz équipés d’impulsion magnétique», dans le but d’«éviter à la Société algérienne de la distribution de l’électricité et du gaz (SDC) de remplacer tout le parc compteurs et de minimiser les coûts des investissements ».
Lilia Sahed
