La ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Fatma- Zohra Zerouati a indiqué avant-hier, que «les centres d’enfouissement techniques (CET), qui sont chargés de la gestion des déchets par des établissements publics, seront encadrés davantage par des experts nationaux pour améliorer leur efficacité et prolonger leur durée de vie ».
Mme Zerouati a assuré, lors de son intervention à l’occasion d’une journée d’information sur deux guides pour la conception et l’exploitation des CET, qu’« il y a un travail de fond pour accompagner les gestionnaires des CET en leur proposant les meilleures techniques de gestion des déchets, afin de prolonger leur durée de vie et réduire leur impact environnemental ». La ministre a insisté, par ailleurs, sur le tri en amont, qui permet à la fois de valoriser les déchets ménagers et d’éviter la saturation de ces CET. Dans son discours inaugural, elle a évoqué l’apport des deux guides, élaborés en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale(GTZ), pour répondre aux exigences techniques et environnementales en matière de réalisation et d’exploitation des CET. «Le premier manuel technique concerne les procédés et les protocoles pour la conception, la réalisation et l’exploitation des CET, tandis que le second est un guide d’audit consacré à la mise à niveau des opérations d’exploitation et de gestion de ces CET, fait ressortir les lacunes de gestion et d’exploitation et identifie les causes et les anomalies des CET», a-t-elle expliqué. Elle a considéré que ces données techniques revêtent «une grande importance» en permettant aux autorités de prendre des décisions spécifiques à chaque région et de mesurer les capacités de chaque CET, ce qui permet un meilleur traitement « des déchets», a-t-elle poursuivi. Afin d’éviter la prolifération des décharges sauvages, la première responsable du secteur de l’Environnement a insisté sur la mise à jour des données relatives au volume et au type de déchets, qui devraient être actualisées tous les cinq ans, en raison de la croissance démographique, et de la densité du tissu urbain et industriel qui a engendré une plus grande production de déchets ménagers et industriels. Pour rappel, Mme Zerouati a affirmé au mois de mai dernier, à Souk- Ahras, que la stratégie de gestion intégrée des déchets repose sur l’encouragement de l’investissement dans le recyclage. Lors de l’inspection du projet d’une décharge contrôlée intercommunale à Aïn Helwa, dans la commune de Bir Bouhouch, la ministre a souligné que sur 13 millions de tonnes d’ordures quotidiennement jetées, 6,1 millions de tonnes étaient recyclables, tandis que le taux réel de recyclage ne dépasse pas 7% à l’échelle nationale. Zerouati a insisté sur la nécessaire implication des jeunes à travers la création de micro-entreprises dans le domaine du recyclage pour lequel «l’État accorde une grande importance et œuvre, dans le cadre du nouveau modèle économique, à encourager l’investissement dans les activités de recyclage».
Lilia Sahed