L’enveloppe budgétaire globale dégagée pour la mise en œuvre du plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les inondations a été optimisée pour atteindre les 311 milliards de DA. C’est ce qui a été révélé, hier, par le ministère des Ressources en eau lors d’une confé- rence de presse dédiée à la présentation de la dite stratégie. La stratégie établie à l’horizon 2030 est un cadre de travail commun et une feuille de route partagée. Ils permettent à toutes les parties prenantes de coordonner leurs efforts, afin de réduire la vulnérabilité des villes algériennes, affirment les cadres du ministère, tout en indiquant que la stratégie a défini un plan d’action multisectoriel à mettre en œuvre sur le court, le moyen et le long terme, aux niveaux national, local et bassins versants. Dans le détail, il a été indiqué que le montant réservé aux mesures non structurelles dans le cadre du plan d’action s’élève à 62 milliards de DA (soit 20% du budget). Les mesures non structurelles visent à réduire l’impact des inondations en renforçant la sécurité des personnes et des biens, avec un coût très bas par rapport aux autres mesures. Les mesures non-structurelles sont toutes les interventions du système de prévision et d’alerte, Plan de prévision des risques d’inondation, indiquent les cadres du département de Hocine Necib. Pour ce qui est des mesures structurelles, un montant de 136 milliards de DA a été prévu ( soit 44% du budget), tandis que l’aménagement des bassins versants (BV) et la conservation des sols nécessitent un montant de 112 milliards de DA (36%). Selon les explications des cadres, les mesures structurelles sont des interventions basées sur les infrastructures d’ingénierie hydraulique à grande échelle (exemples : barrages, bassins de rétention, canaux, digues…). Ainsi, le montant total de la mise en œuvre des actions dans le cadre de ce plan dépasse les 300 milliards de DA. D’autre part, il a été indiqué qu’une enveloppe financière de 47 milliards de DA a été consacrée pour la prise en charge en urgence des effets des dernières inondations dans les différentes wilayas. Pour ce qui est du curage des oueds, une enveloppe de 17 milliards de DA est consacrée chaque année, et ce, jusqu’à l’horizon 2021, ce qui permettra de curer plus de 2200 Km d’oueds traversant des agglomérations urbaines. Également, les cadres révèlent que la mise en place d’une tranche prioritaire du plan d’action à l’horizon 2021, coûtera 30 milliards DA par an. En ce qui concerne les recommandations issues des travaux de l’atelier tenu avant-hier au CIC pour la présentation de la nouvelle stratégie, les cadres du ministère affirment qu’il est question de mettre en place un comité national pour le suivi et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les inondations 2030, ainsi que le renforcement du statut et de l’autorité de la police des eaux. Figure aussi parmi les recommandations, la réhabilitation des comptes OHB par la mise en place de parc à matériel des directions des ressources en eau de wilayas pour l’entretien permanent des cours d’eau. En outre, les recommandations ont mis l’accent sur la nécessité de prendre les textes d’application relatifs à la loi 04-20, portant sur la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable, l’amélioration de la connaissance du risque et le renforcement des missions de l’ANRH (agence nationale des ressources hydrauliques). Lamia Boufassa