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5e édition du salon de la sous-traitance : Un maillon faible à redresser

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Les carences qui caractérisent l’activité industrielle en Algérie minent le domaine de la sous-traitance industrielle. Kemal Agsous, président du Conseil de la Bourse algérienne de la sous-traitance et de partenariat (BASTP) reconnait que l’apport de l’industrie dans le PIB a baissé à 5% contre 22% durant les années 1970-1980, se disant optimiste dans l’avenir grâce notamment à la reprise de l’activité industrielle, soutenue par les pouvoirs publics. Pour le président de la Bourse Algérienne de la sous-traitance, les problèmes qui handicapent l’essor de l’activité de sous-traitance sont en général d’ordre organisationnel que d’ordre fiscal ou parafiscal.  Pour lui il devient plus qu’urgent de revoir l’approche de la sous-traitance particulièrement concernant les donneurs d’ordres. Dans ce sillage, Kemal Agsous a mis l’index sur de la frilosité des managers des grands groupes publics encore méfiants quant à faire appel aux sous-traitants privés locaux, en leur préférant les étrangers.
Il faut rappeler que la tenue du 5e Salon international de la sous-traitance, qui a ouvert ses portes mercredi,  à la Safex, a été une occasion recherchée par les organisateurs pour aborder les différentes difficultés qui empêchent l’activité de la sous- traitance de jouer le rôle économique qui est sensé être le sien notamment dans le contexte actuel, qui demeure marqué par une crise économique multiforme. Lors de cette manifestation, les organisateurs ont mis l’accent sur l’opportunité qu’offrent les nouvelles orientations de la politique générale du pays au développement de cette branche d’activité dont le rôle s’avère clé, notamment de par l’accroissement du taux d’intégration nationale à travers l’extension et la densification du tissu de sous-traitance industrielle. Le 5ème salon a été aussi l’occasion pour la BASTP, qui englobe 800 entreprises, d’entériner un contrat avec Naftal, filiale de Sonatrach, visant à lever tous les obstacles bureaucratiques susceptibles de faire frein au partenariat entre les deux parties. Dans ce sens, Kemal Agsous a commenté «La majorité des pièces entrant dans la fabrication des Kits GPL sont importées et cette convention permettra de réduire la facture en devises générée par les importations.  L’objectif consiste à atteindre, à l’horizon 2022, un taux d’intégration extrêmement intéressant de l’équipement, soit 80% à 90%», et de préciser que Naftal est déterminée à faire un retour en force sur le marché national, ouvrant à cette occasion le champ au partenariat avec des sous-traitants pour la fabrication de kits GPL. Préoccupation devant être prise en charge par le développement des filières d’activités de prédilection des PME de sous-traitance telles que celles liées aux métiers de la métallurgie-sidérurgie, la mécanique, L’électricité et l’électronique ou encore la plasturgie, le caoutchouc, ainsi que les métiers relatifs aux services (études, conseils, formation…). Du côté des donneurs d’ordres, cette 5ème édition du Salon de la sous-traitance, qui se poursuivra jusqu’au 24 de ce mois, verra, outre la participation des groupes industriels manufacturiers, celle des secteurs émergeants ; à l’instar du secteur automobile, le secteur de l’énergie ou encore les secteurs du transport routier et ferroviaire, et celui lié au développement durable (énergies renouvelables et recyclage).
Zacharie S Loutari

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