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42e anniversaire de la proclamation de la RASD : Le peuple sahraoui réaffirme l’attachement à son droit pour l’indépendance

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La Conférence internationale sur la résistance pacifique «Chahid Dida El-Yazid» contre l’occupation marocaine a clôturé, hier, ses travaux entamés dimanche dernier, aux camps des réfugiés sahraouis, Smara, en présence de délégations sahraouies et étrangères ainsi que de militants des droits de l’Homme de différents pays. Organisée en marge des festivités officielles de célébration du 42eme anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), la conférence a adopté un plan de travail commun avec nouvelle stratégie, notamment sur le soutien au combat juste et légitime du peuple sahraoui, pour son indépendance. Intervenus dans un contexte marqué par des victoires sur les plans diplomatique, politique, juridique et également économique (voir article de M. B.), rendues possibles par la détermination du peuple sahraoui à travers son unique et seul représentant : le Front Polisario et le rôle des institutions de la RASD à imposer la primauté du droit international pour mettre fin au système colonial marocain qui, par ses tergiversations et ses manœuvres, visent le fait accompli. L’édification des institutions de la République sahraouie, depuis la proclamation de la RASD, le 27 février 1976, à Bir Lehlou, territoire libéré du Sahara occidental, s’est faite «avec fermeté et avec des compétences purement sahraouies en préparation à l’après-indépendance» a souligné, Mme Meriem Salek Hamada, wali du camp des réfugiés d’Aousserd. Indiquant, par ailleurs que, sur le plan militaire, la RASD «à réussi à construire une armée sahraouie forte» qui «a pu vaincre les forces militaires de l’occupant marocain, durant les 16 années de lutte armée», de 1975, date de l’invasion militaire marocaine du Sahara occidental, jusqu’à la conclusion sous les auspices des Nations unies (ONU et de l’Union africaine ( l’UA, ex-OUA ) du cessez-le-feu entre le Front Polisario et Rabat, avec l’envoi de la mission de l’Onu pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Malgré les conditions d’exil et les moyens limités, des intervenants sahraouis et étrangers ayant fait le déplacement pour célébrer, avec le peuple sahraoui, la date de la proclamation de sa République, ont mis en avant que durant les quatre décennies, les Sahraouis se sont employés «à édifier leurs institutions, militaire, politique, sociale et diplomatique , afin d’assurer l’encadrement de son action militante» visant la libération du peuple sahraoui et de son territoire, le Sahara occidental, du joug colonial marocain.
La conférence internationale de soutien au peuple sahraoui a été l’occasion d’échange d’expériences et de connaissances, sur les différentes formes de lutte et d’actions et des exemples de résistance civile pacifique, qu’a connu et connaît le monde, à l’instar de la lutte du peuple palestinien pour en finir avec l’occupation sioniste de la Palestine ou le combat du peuple sud-africain contre l’Apartheid, pour ne citer qu’eux. La clôture des festivités marquant le 42eme anniversaire de la proclamation de la RASD, ayant rythmé les camps des réfugiés sahraouis, à travers diverses activités, s’est terminée, par l’organisation, jusqu’à tard dans l’après-midi d’hier, des défilés et de la finale de la Coupe de la RASD, en présence du président sahraoui, Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, qui s’est exprimé à cette occasion. Si le premier jour a été marqué par le début des travaux de la dite conférence internationale, lundi, deuxième jour des festivités, a été caractérisé par un programme riche et varié, dont principalement l`organisation du « Marathon du Sahara » avec 500 sportifs venus de différents pays et régions du monde, et notamment la tenue d’un Référendum symbolique pour l’autodétermination du peuple sahraoui, pour rappeler à l’ONU ses responsabilités engagées, dès 1991, date du cessez-le-feu, entre le Front Polisario et le Maroc et l’appeler à honorer ses engagements, pour la décolonisation du Sahara occidental. Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterrès, la veille du 42eme anniversaire de la RASD, le secrétaire général du Front Polisario et président sahraoui, Brahim Ghali, a mis en garde contre «les violations graves des droits de l’Homme par le Maroc contre des civils sahraouis désarmés» dans les territoires encore sous occupation marocaine, citant notamment, «les militants des droits de l’Homme et les détenus politiques dans les prisons de l’occupant marocain ». En l’absence, à ce jour, de résolution pour l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des Droits de l’Homme, les Sahraouis des territoires occupés sont victimes, au quotidien, des violations des droits de l’homme par les différents services de sécurités des autorités coloniales marocaines, en recourant souvent systématiquement aux colons marocains, pour faire taire la voie sahraouie appelant à l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans sa lettre à Guterrès, le président sahraoui, l’avise « des crimes de liquidation physique commis par l’occupation » qui sont aujourd’hui, poursuit Brahim Ghali «perpétrés à travers d’autres procédés, particulièrement depuis le déclenchement de la résistance pacifique en 2005, concernant les assassinats, la torture, le harcèlement, le blocus ». Il s’agit, notamment « du détenu de Gdeim Izik, Mohamed El Ayoubi, décédé, mercredi dernier, dans un hôpital de la ville d’El Ayoune occupée». Indiquant que le défunt fut arrêté lors du démantèlement violent, «du camp pacifique des sahraouis de Gdeim Izik en 2008 », par les différents services de sécurités de l’occupant marocain, usant même d’hélicoptères militaires, le défunt Ayoubi «a subi depuis sa détention, notamment depuis fin 2010 et au cours de l’année suivante 2011, de graves sévices incluant, entre autres, viol, coups, tortures et privation » est-il précisé, dans le dit message, au SG de l’ONU.
Karima Bennour

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