Des activités multiples ont marqué dimanche à Béjaïa la 3e édition du festival de la montagne célébrée dans la foulée de la Journée internationale éponyme qui vise autant sa mise en valeur et son développement durable, que la sensibilisation du grand public à la conservation de ses milieux naturels.
Conférences sur des thématiques en rapport, expositions de produits du terroir et du cru, sorties et expériences en plein air se sont alternées depuis trois jours dans plusieurs communes et daïras, donnant un cachet populaire et éminemment coloré à l’événement. Du reboisement, des concours de cuisines traditionnels et dessins d’enfants ont également caractérisé ce rendez-vous qui a valu, par ailleurs, par de grandes excursions à travers les plus grandes cimes de la wilaya et qui a permis aux participants, tout en se dégourdissant les jambes de faire connaissance avec des sites d’une rare beauté où se mêlent forets, lacs, rivières, cascade et un patrimoine faunistique et floristique tout aussi rare. Toudja, Taskriout, Ifri-Ouzellaguene, qui tous culminent à plus de 500 mètres d’altitude, en sont de ceux-là, dont la visite à donner l’occasion aux associations participantes et leurs adhérents, à l’instar d’Assirem Gouraya, fortement impliqué dans l’organisation, de montrer de visu la singularité du potentiel local, mais aussi d’impliquer tout un chacun pour leur préservation et leur développement. Les incendies de forêt, les déboisements illicites, la pollution des eaux, les braconnages ont été montrés comme autant de phénomènes à combattre et à éviter. A titre d’exemple, Béjaïa durant cette année a dû perdre, à fin octobre, près de 4 000 hectares de végétation, dont 681 hectares d’essences forestières, dont l’essentiel, s’il est imputé aux conditions climatiques (chaleur et vent) est l’œuvre en partie du facteur humain, selon la conservation locales des forêts. L’occasion de cet événement a, par ailleurs, donné l’opportunité aux responsables de l’unité liège de Béjaïa (Ex : Société nationale des lièges et bois) de montrer tout l’intérêt que représente une subéraie dans une forêt, mettant le doigt surtout sur ses capacités à absorber le CO2 et à fournir le matériau tant recherché en terme acoustique, d’isolation, d’économie d’énergie domestique dans le bâtiment.
L’Unité de la conservation de la flore et de la faune n’a pas manqué l’occasion, pour sa part, de faire l’apologie des métiers de la montagne, tel que pratiqués par les aïeux et qui tous célèbrent la communion des ruraux avec leur environnement, et qu’il y’a lieu de revitaliser et de mettre à l’ordre du jour, a fortiori en cette conjoncture de substitution du pétrole par d’autres ressources. Achevé en plusieurs endroits par l’offre de couscous géants, l’événement a ravi et mobilisé. Un bon signe d’hirondelle pour la magnificence des montagnes.
