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ZLECAF : Stratégie nationale en vue pour l’entrée de l’Algérie

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L’Algérie s’attèle actuellement à l’élaboration d’une stratégie nationale adéquate devant être présentée dans les tous prochains jours pour l’entrée effective à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a annoncé le ministre du Commerce, Kamel Rezig.
Rezig a indiqué que « l’Algérie a bénéficié d’un appui technique fourni par la commission de l’ONU à l’Afrique pour l’élaboration d’une stratégie nationale adéquate en vue d’un accès concret à la Zlecaf, tout en définissant les opportunités et les défis prévus afin d’adhérer à cette zone ». Cette stratégie est en « phase de finalisation », a-t-il précisé, lors d’une journée d’information destinée aux opérateurs économiques nationaux sur la Zlecaf.
À cette occasion, le ministre a appelé les opérateurs économiques à doubler leurs efforts dans l’objectif de bénéficier des avantages accordés dans le cadre de la Zlecaf qui devrait créer un marché de 3000 milliards Dollars.
« Il est impératif d’œuvrer à décrocher une part de ce marché eu égard à la position stratégique de l’Algérie considérée comme portail d’accès aux pays africains dont ceux du voisinage (Mali, Niger, Mauritanie, Libye et Tunisie), et ce, à travers nombre de postes frontaliers », a soutenu Rezig.
Il a fait part de la création au niveau national de l’Unité de gestion et de suivi des négociations de la Zlecaf en vue de « définir et d’unifier la position de l’Algérie dans différentes négociations liées à cette zone ». L’objectif de la création de cette Unité est de garantir le suivi effectif des négociations et de renforcer la coopération et la coordination entre les différentes administrations concernées par la négociation sur cette zone, a-t-il souligné.
La délégation algérienne ayant pris part aux diverses réunions des instances de négociation depuis 2016 n’a ménagé aucun effort pour défendre l’intérêt des opérateurs économiques nationaux à l’effet de faciliter l’accès aux marchés africains et effectuer les échanges commerciaux des biens et services, a rappelé le ministre.
Concernant cette journée d’information, Rezig a déclaré qu’elle vient approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques en préparation de l’entrée à Zlecaf. Le but de leur faire connaître l’accord fondateur et de passer en revue les perspectives et les opportunités qui leur sont accordées et de les orienter pour profiter des avantages proposés au sein de cette zone, à l’effet d’accéder au marché africain et augmenter le volume des exportations vers ces pays.
Pour sa part, le président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Réda Tir, a indiqué que l’Afrique compte 54 États et l’Algérie doit saisir l’occasion de son adhésion à la Zlecaf pour qu’elle soit fortement présente dans le marché africain. Il a rappelé les avantages présentés dans les zones franches qui seront créées dans les régions frontalières, notamment en ce qui concerne les facilitations douanières à même de permettre aux opérateurs économiques de développer leurs transactions dans divers domaines.
C’est dire que l’Algérie se tourne, plus que jamais, vers l’Afrique suite aux maigres résultats après de longues années de mise en œuvres de l’Accord d’association avec l’Union européenne. Le continent africain où de nombreux pays en plein développement, représente un très grand marché avec de réelles opportunités d’accroître nos exportations et de développer notre économie. L’Algérie y a été « pendant longtemps absente, pendant que d’autres comme la Turquie, la Chine ou encore le Maroc engrangent déjà les bénéfices », a regretté un diplomate de la Guinée rencontré lors du Forum africain d’investissement et du commerce.
Lyes Ayoub

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