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Yémen : Détérioration «dramatique» du conflit

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L’Envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths a signalé mardi devant le Conseil de sécurité une détérioration «dramatique» du conflit dans ce pays. «Les forces combattantes des deux côtés ont subi de lourdes pertes.

Je vois des rapports choquants faisant état d’enfants de plus en plus entraînés dans l’effort de guerre et privés de leur avenir», a dit M. Griffiths, devant les membres du Conseil. L’envoyé de l’ONU pour le Yémen, a également noté que les attaques transfrontalières «ont augmenté de manière significative» ces dernières semaines, se disant «préoccupé» par l’intensification des frappes de missiles et de drones, y compris celles qui ont visé des infrastructures civiles et commerciales en Arabie saoudite. Par la suite, des frappes aériennes ont eu lieu dans les limites de la ville de Sanaa, mettant également en danger des civils. «Nous assistons aussi à l’ouverture d’autres fronts au Yémen, notamment avec des escalades militaires à Hajjah et à Taëz», a-t-il dit, ajoutant qu’à Hodeïda, les violences se poursuivaient de façon inquiétante, causant des morts et des blessés parmi les civils, notamment des femmes et des enfants. Selon Martin Griffiths, un cessez-le-feu à l’échelle du pays, ainsi que l’ouverture de l’aéroport de Sanaa et la garantie d’une circulation «sans entrave» de carburant et d’autres produits via les ports de Hodeïda, «sont des impératifs humanitaires urgents». Pour le responsable onusien, ces mesures atténueront l’impact du conflit sur les civils et faciliteront le droit des Yéménites à la liberté de mouvement, estimant que «nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour permettre au Yémen de respirer». L’envoyé de l’ONU au Yémen, a également appelé à relancer «en urgence», un processus politique «qui a pris du retard», estimant que la reprise de ce processus, et s’y engager sérieusement «est une obligation pour les parties belligérantes». De son côté, le chef de l’humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, a regretté que la conférence des bailleurs de fonds organisée le 1er mars par le Secrétaire général de l’ONU, la Suède et la Suisse n’ait récolté que 1,7 milliard de dollars, soit moins de la moitié de ce qui est jugé nécessaire par les agences humanitaires pour venir en aide aux Yéménites dans le besoin cette année. «Cela signifie que nous n’avons pas assez d’argent pour arrêter la famine. Au mieux, la plus grande opération humanitaire au monde, et les millions de personnes qui en dépendent, survivront au cours des prochains mois», a-t-il dit, s’adressant aux membres du Conseil de sécurité.

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