Représentant le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, est en déplacement à Amman, en Jordanie, pour participer à une conférence de haut niveau consacrée à « la réponse humanitaire d’urgence à Ghaza ».
Selon un communiqué officiel du ministère de la Santé, cette conférence s’est déroulé hier et a réuni divers acteurs internationaux impliqués dans l’aide humanitaire. L’objectif principal de cette conférence est de trouver des solutions concrètes et immédiates pour répondre aux besoins humanitaires pressants des habitants de Ghaza. Il s’agit notamment de définir des stratégies efficaces pour l’acheminement rapide et durable des aides humanitaires d’urgence. Cela inclut la fourniture de médicaments, de nourriture, d’eau potable, de matériel médical et de tout autre type d’assistance nécessaire pour soutenir la population de Ghaza, sévèrement touchée par les conflits en cours. La conférence sur l’intervention humanitaire d’urgence pour Ghaza, accueillie par le Royaume hachémite de Jordanie au Centre des conférences du Roi Hussein bin Talal dans la région de la mer Morte. La conférence a été convoquée par le roi jordanien Abdullah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, avec la participation du président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, ainsi que des dirigeants d’État, de gouvernement et d’organisations humanitaires et d’aides internationales. L’objectif de la conférence est de renforcer la réponse de la communauté internationale à la catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza, d’augmenter le volume de l’aide entrant dans le secteur, de déterminer les mécanismes et les étapes efficaces de réponse ainsi que les besoins opérationnels et logistiques nécessaires, et d’améliorer l’efficacité et l’efficience de la distribution de l’aide.
La conférence a distribué le plan de secours et de rétablissement précoce préparé par le gouvernement palestinien, déjà approuvé par le Conseil économique et social de la Ligue des États arabes et examiné par le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères. La première partie du plan comprend une phase d’intervention d’urgence d’une durée de six mois, axée sur les aspects sociaux de la protection et du logement, ainsi que sur des programmes liés à la santé, à l’éducation, aux infrastructures, d’un coût d’environ 1,3 milliard de dollars. La deuxième partie du plan, qui devrait être mise en œuvre dans l’année, met l’accent sur l’aide globale, couvrant d’autres secteurs et incluant Jérusalem, la Cisjordanie en plus de la bande de Ghaza. La troisième partie du plan porte sur la phase de relance précoce, se concentrant sur des interventions visant à aider les institutions de production et de services à sortir de la crise, à relancer les opérations de production et à fournir des services, ainsi qu’à enlever les débris, réhabiliter les infrastructures endommagées, et à restaurer les services éducatifs, de santé, d’électricité et d’eau. L’agression a contraint près de 1,7 million de Ghazaouis (environ 75 % de la population totale) à quitter leurs foyers et à se déplacer vers différentes parties du territoire à plusieurs reprises en raison du manque de zones sûres dans le territoire assiégé.
Avec la fermeture continue par l’occupant de tous les passages frontaliers et la coupure des approvisionnements en eau, en nourriture, en médicaments, en carburant et en électricité, plus de la moitié des habitants de Ghaza se trouvent en famine. En plus des pertes humaines et des souffrances sans précédent, la machine de guerre israélienne a causé d’importants dommages à la plupart des bâtiments résidentiels, aux infrastructures, aux installations publiques et aux structures économiques et sociales.
M. Seghilani
