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UNIVERSITÉS D’ALGER : Les étudiants déscendent de nouveau dans la rue

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Des centaines d’étudiants, venus des différentes universités de la Capitale, ont manifesté de nouveau, hier matin, pour occuper la Grande Poste et la Place Maurice Audin, au cœur d’Alger, pour exprimer des mots d’ordre contre le Président Bouteflika qui a rempilé, officiellement, pour un 5e mandat, dimanche dernier. Après une semaine des plus mouvementée, les étudiants ont, de nouveau, battu le pavé des rues et boulevards du centre d’Alger. Munis de banderoles et de pancartes, sur lesquelles sont frappés les traditionnels slogans appelant au départ du régime, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. «Makech lkhamsa ya Bouteflika !» (Bouteflika, il n’y a pas de 5e mandat !) ; «Armée, peuple, nous sommes tous des frères !» ; «FLN dégage !», entonnaient les étudiants comme mots d’ordre de cette énième manifestation. Des slogans, somme toute, qui attestent du mécontentement de la famille estudiantine qui persiste et signe son rejet du système en place. Par souci de recueillir, de vive voix, ce que pense l’étudiant participant à cette action, un jeune poursuivant ses études à l’université d’Alger, rencontré parmi la foule, déclare : «Les étudiants sont sortis une nouvelle fois dans la rue pour dénoncer le passage en force de Bouteflika ». Son camarade lui emboîte le pas pour dire que «nous refusons catégoriquement que Bouteflika passera le 18 avril prochain. Il n’est pas éligible pour conduire le pays pour un autre mandat. Nous allons maintenir notre mouvement jusqu’à ce que les partisans de Bouteflika se retirent de la course présidentielle.» Il est utile de souligner que les étudiants insistent sur la nécessité de maintenir le caractère pacifique du mouvement. «C’est la quatrième action de rue initiée pacifiquement par les étudiants contre le cinquième mandat», lance un étudiant de science politique et de communication de l’université d’Alger. Et que pensent-ils de la candidature du Président Bouteflika maintenant qu’elle est confirmée ? À cette question, un autre étudiant estime que le dépôt de la candidature par procuration, est «une provocation !» «Même avec la colère et le mécontentement des Algériens, ils (Pouvoir) ne veulent pas lâcher prise, alors que le peuple ne le soutient plus», tonne notre interlocuteur, et à lui de poursuivre : «Les étudiants sont mobilisés et restent solidaires entre eux. Nous avons un seul objectif en commun qui est le départ du système actuel». Interrogé pour savoir qu’ils restent de garde quant à de probable menaces de débordement de la situation, ceci pour rappeler les actes de vandalisme survenus après les manifestations du 1er mars dernier à Alger, un étudiant de l’USTHB de Bab-Ezzouar se démarque et tient, au contraire, à dénoncer et faire en sorte d’éviter autant que faire se peut les dérives et les provocations. «On dénonce tous actes de violence, commis depuis le 22 février dernier jusqu’au jour d’aujourd’hui. Regardez bien, les étudiants, le peuple y compris, se sont comportés comme un seul homme», estime-t-il. «Les étudiants ne sont représentés par aucune partie», a-t-il affirmé pour proclamer l’indépendance de l’action des étudiants. Cette manifestation, entamée vers 10h30 pour se poursuivre jusqu’aux environs de 16h, s’est déroulée dans une ambiance calme et sereine, sans aucun incident majeur à signaler.

Med Wali

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