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Une première dans la campagne électorale d’une présidentielle : Débat télévisé entre les cinq candidats, en vue

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La nouveauté dans la campagne électorale en cours, des cinq candidats en lice pour la magistrature suprême est la programmation prochainement, des débats télévisés, entre les prétendants à la présidentielle du 12 décembre prochain. Sur proposition de l’ANIE et évidement en collaboration avec l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), l’accord de principe pour participer à ces débats télévisées sur le plateau de la chaîne publique ENTV a été donné, par les candidats en lice, Azzedine Mihoubi, Ali Benflis,  Abdelkader Bengrina,  Abdelaziz Belaïd et Abdelmadjid Tebboune.

Sauront- ils relever le défi ? S’interrogent déjà les médias, mais aussi, sans aucun doute, en silence, les membres des directions de campagnes de ceux qui seront réunis, dans le même espace et à la même heure, pour parler de leur candidature, au scrutin du 12 décembre prochain, surtout qu’il s’agira de confrontation d’idées dans une présidentielle, une première, dans le pays. Nul n’ignore que le moindre faux pas dans leurs réponses ou répliques, ne sera pas sans conséquences, sur la suite qu’aura leur campagne électorale.
Le candidat et SG par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, s’est dit prêt « à affronter dans un débat télévisé, les autres candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain »  pour défendre son programme et ses choix. Du côté du comité de campagne de l’ex-secrétaire général du Parti FLN, Ali Benflis, celui-ci a eu également à affirmer qu’il y sera à la rencontre télévisée. L’ancien ministre de l’Habitat, et candidat à cette élection, Abdelmadjid Tebboune, son rival du parti Elbinaâ, Abdelkader Bengrina, et Abdelaziz Belaïd, candidat du parti Front El Moustaqbel, ont tous accepté également d’être au rendez-vous, du débat télévisé, entre les cinq candidats. Cette programmation, si elle venait à être tenue, sera une première, pour l’Algérie, en comparaison avec d’autres pays, qui nous ont devancé, pour ne citer que notre voisin de l’Est, la Tunisie, qui a réussi le pari, du débat de confrontation entre les candidats, lors de la dernière présidentielle, dans ce pays. Pour ce qui concerne les cinq candidats qui vont s’affronter, sur les idées, les visions, les propositions, la conception et la gestion des affaires de l’État, et aussi se prononcer sur des questions clés et engageant, l’avenir du pays, non par un discours, mais par un débat. Seront-ils en mesure de s’éloigner voire de s’abstenir de tenir un discours, de langue de bois et d’être perspicaces, dans leurs réponses et échanges d’idées, à l’opposé de ce que sont leurs discours respectifs lors des meetings, qu’ils ont animé, à ce jour, depuis le début de la campagne. Un passage obligé pour les candidats en lice, pour cette présidentielle, et également encombrant pour eux, qui doivent faire appel à tout leur savoir-faire pour montrer et démonter, la particularité et la pertinence de la candidature de chacun d’eux, lesquels peinent à s’illustrer, depuis plus d’une semaine de campagne électorale. Le temps fort sera inévitablement au moment d’évoquer, leurs participations respectives, aux gouvernements précédents, d’un système qui a vu ses figures les plus en vue, forcées à quitter la scène, avec la démission de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika et d’autres à se retrouver derrière les barreaux, pour une gestion et dilapidation des biens du peuple et du pays. Par ailleurs, il est à noter, que l’Autorité de Charfi s’est félicitée, hier, des efforts consentis, par les parties signataires (candidats et responsables des médias) de la charte d’étique, saluant «l’esprit de responsabilité»,  dont ont fait preuve, les parties précitées, tout au long de la première semaine de la campagne électorale, L’ANIE assure qu’elle «ne ménage aucun effort pour régler les conflits entre les parties ayant ratifié le document moralisant la pratique politique lors de cette campagne, assumant son  entière responsabilité dans la résolution des litiges» indique -t-elle.
Brahim Oubellil

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