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UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUJOURD’HUI À BÉJAÏA : Les militantes «humiliées» au commissariat de Baraki déposent plainte

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Contraintes à «se déshabiller» samedi dernier, dans un commissariat de Baraki, au sud-est d’Alger, les quatre militantes du Mouvement démocratique et social (MDS), et du Rassemblement-action-jeunesse (RAJ), auraient décidé de déposer plainte auprès du tribunal d’El Harrach. Un rassemblement pour dénoncer l’atteinte à la dignité humaine est également prévu aujourd’hui à Béjaïa sur l’esplanade de la maison de la culture. à en croire en effet l’avocate Fetta Sadat, «il a été décidé, à l’issue d’un échange et d’un débat, de déposer des plaintes individuelles devant le juge d’instruction du tribunal d’El Harrach». Rapporté par TSA, mardi, Sadat a précisé que «le dépôt de plainte ne concernera pas seulement la fonctionnaire de police à l’origine des faits, parce qu’elle n’a pas agi de son propre chef et qu’elle dépend d’une hiérarchie ». La même source a ajouté que «le dépôt de plainte se fera aussi  contre le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), l’État, représenté par le ministère de l’Intérieur, le commissaire de police du commissariat de Baraki et le directeur de la sûreté de wilaya d’Alger ». Dans un communiqué rendu public par des militants associatifs, intellectuels, militantes féministes, et artistes, un appel a été lancé pour organiser un rassemblement aujourd’hui au niveau de l’esplanade de la maison de la culture à Béjaïa, pour justement «dénoncer les atteintes aux libertés fondamentales et à la dignité humaine».
L’action a pour objectif, en outre, « d’appeler à la poursuite de la révolution en marche jusqu’à la chute de tout le système , exiger l’arrestation et le jugement des policières et policiers ayant humilié des militantes au commissariat de Baraki, exiger l’arrestation et le jugement du ou des ordonnateurs de cet acte humiliant, exiger le jugement de toute agression visant les femmes, exiger la suppression de la police politique, exiger l’instauration d’une justice indépendante, imposer le respect inaliénable du libre exercice de tous nos droits dans l’immédiat, exiger la libération de tous les détenus politiques, exiger l’arrêt des harcèlements judiciaires visant des militant(es)». Il convient de rappeler que samedi dernier des militants du MDS et du RAJ, à savoir : 6 hommes et 4 femmes ont été interpellés par la police à Alger-Centre alors qu’ils s’apprêtaient à organiser un rassemblement de protestation à la Grande-Poste. La police les a transféré au commissariat de Baraki, où ils sont restés en détention durant plusieurs heures avant d’être relâchés à 1h00 du matin. Le lendemain, les militantes ont témoigné qu’elles ont été complètement déshabillées à l’intérieur du commissariat. Lundi, la sûreté de wilaya d’Alger, a rendu public un communiqué dans lequel elle a démenti « les allégations contenues dans une vidéo relayée sur certaines pages Facebook, qui fait état d’un mauvais traitement dont auraient été victimes, samedi, quatre (4) citoyennes arrêtées dans un rassemblement au niveau de la Grande-poste et transférées vers la sûreté de Baraki ». L’une des militantes dénudées, a diffusé mardi, une vidéo dans laquelle elle a affirmé qu’elle a été maltraitée ainsi que les trois autres militantes. Hania Chabane, une des victimes, a raconté cet acte humiliant.
Elle a affirmé que la policière lui a demandé de se dénuder après trois heures d’attente dans le commissariat. Elle s’est interrogée aussi sur la légalité de leur transfert au commissariat de Baraki alors qu’elles ont été interpellées à Alger.
Ania Nait Chalal

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