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Un Algérien résidant au Canada propose une technologie pour contrer le terrorisme routier

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La technologie «Hayati», ou encore la technologie télématique automobile, est ce que propose aux autorités publiques un Algérien résidant au Canada, afin de mettre un terme aux conducteurs délinquants. En Algérie, c’est un fait connu et ressassé, la route continue toujours de faire des victimes. En fait, chaque jour qui passe ajoute à la comptabilité macabres décès et handicapés. En 2013, le pays a été classé à la troisième place, juste derrière l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, en matière du nombre de décès dus aux accidents de la circulation. D’autres sources indiquent que, durant l’année 2013, l’Algérie a été classée au quatrième rang des pays arabes, en matière d’accidents de la circulation routière, avec un bilan très lourd qui a été estimé à 44 907 accidents, ayant entraîné la mort de 4 540 personnes et fait 69 582 blessés, au niveau national. Les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière ont révélé que, pour la même année de référence, l’Algérie occupe le quatrième rang par rapport aux pays arabes, en matière du nombre d’accidents, dont les causes sont liées principalement au facteur humain, où les conducteurs de véhicules sont responsables à hauteur de 82,68 % dans les accidents de circulation, suivis des piétons pour un pourcentage de responsabilité de 6,82%. En 2014, il est très fort probable que le pays caracole en tête du classement de pays où la route est la plus meurtrière et la moins sûre. Dans le monde, chaque jour, près de 1,3 million de personnes, dont plus de la moitié ne sont ni conducteurs ni passagers d’une voiture, meurent dans un accident de la circulation, ce qui représente plus de 3 000 décès par jour. Vingt à cinquante autres millions de personnes survivent à des accidents qui provoquent, partout dans le monde, des traumatismes handicapants et 90% des décès. Si aucune mesure efficace n’est prise immédiatement, on estime que les accidents de la route devraient entraîner 2,4 millions de décès par an, et devenir, ainsi, la cinquième cause de mortalité dans le monde.

Pour parer à l’hécatombe, un nouvel appareil
Pour parer à l’hécatombe, Abdelkader Benidir, comptable de formation, licencié en administration financière à Lièges (Belgique), puis spécialisé en comptabilité au Canada, où il est installé depuis 1988, propose aux autorités de son pays rien de moins que l’adoption d’une nouvelle technologie facile à assimiler. Représentant officiel en Algérie de l’entreprise canadienne Parer Lajoi INC International, détenteur du brevet de cette nouvelle technologie, Abdelkader Benidir a choisi l’appellation de baptême «Hayati» à une technologie qui existe, voilà une dizaine d’années, et a été adoptée depuis de par le monde, notamment aux Amériques, en Europe et en Asie, a-t-il indiqué lors d’un entretien accordé à notre journal. Ainsi, élisant comme devise «Aidez les usagers de la route à comprendre et modifier leurs comportements», Benidir a pris son bâton de pèlerin décidant d’aller à la rencontre des autorités publiques avec pour seul mot d’ordre : lutter contre le terrorisme de la route, en prônant l’utilisation d’un nouvel appareil : technologie télématique automobile. À cet égard, il a saisi, par des correspondances, les responsables du ministère des Transports, ceux de l’Intérieur et des Collectivités locales, les services du Premier ministère, la DGSN et le Centre national de la prévention et de la sécurité routière. C’est à ce titre que le conseiller du ministre des Transport le reçoit en audience. De même, le commissaire principal à la direction de la sécurité publique de la DGSN, Hocine Aït Ahmed, lui accorde une entrevue. Occasion inestimable d’être reçu et pour notre promoteur de donner moult explications sur le concept et l’outil «Hayati». «Hayati n’est pas un produit commercial qu’il s’agit de vendre ou d’exposer dans une foire», explique-t-il.

La technologie «Hayati» en question
Cette technologie consiste en fait en un petit appareil tout-en-un installé dans le véhicule du conducteur. Cette installation nécessite pratiquement peu de temps pour son installation, selon les explications fournies par le fils de Benidir, le jeune Abdelhamid. Cet appareil n’entrave aucunement le bon fonctionnement du véhicule et envoie beaucoup d’informations à la centrale de contrôle, telle que la position, la vitesse, les accélérations et freinages soudain, les changements de voies fréquents et brusques, les chocs, etc. Dans les pays occidentaux, la centrale de contrôle dépend des compagnies d’assurances. Dans le contexte algérien, il est très possible et faisable que ce soit une structure mise sous l’autorité des pouvoirs publics qui aura à gérer cette centrale de contrôle, opine Abdelkader Benidir. Notre promoteur évoque, par ailleurs, l’éventualité d’impliquer les compagnies d’assurances exerçant en Algérie dans l’effort de lutte contre le phénomène des accidents de la route. Le concept de base de «Hayati», ou encore plus prosaïquement la technologie télématique automobile, consiste à surveiller le comportement d’un conducteur pendant la conduite automobile et transmettre l’information recueillie à une centrale de contrôle qui évalue le risque d’accident de ce conducteur et fixe la pénalité en conséquence. En fait, ce qui se pratique ailleurs, c’est qu’un mauvais conducteur au volant est rapidement détecté et signalé grâce à cette sorte de mouchard, les compagnies d’assurances ayant toute la latitude de le sanctionner quitte, pour l’extrême, à inscrire le récidiviste sur une liste rouge avec recommandation de ne plus lui souscrire une assurance automobile et l’empêcher ainsi pour longtemps de conduire un véhicule. Les PV et les retraits de permis ne sont pas une panacée pour discipliner le conducteur, souligne Abdelkader Benidir. «Nous sommes des algériens et le conducteur incriminé va immanquablement avoir recours à des tours de passe-passe et jouer de relations afin de récupérer son permis. C’est chose courante en Algérie», fait-il observer. «Il n’en reste pas moins que notre pays possède un parc de plus de cinq millions de véhicules et présente malheureusement un bilan négatif pour le nombre d’accidents avec un taux assez élevé», ajoute Benidir se référant au fait que durant le premier trimestre 2013 plus de 5 500 accidents ayant causé 1 633 morts ont été enregistrés et la cause première reste de loin le facteur humain. Le coût de l’appareil objet de promotion varie entre 12 000 et 25 000 DA, selon une offre de soumission comprenant quatre niveaux de service, à savoir le prix de l’appareil, la plateforme technologique et le système, les services et conseils en permanence ainsi, qu’en dernier lieu, une formation technique pour l’installation de l’appareil. L’offre «Hayati» se propose également d’accorder plusieurs avantages, dont un réseau informatique infaillible, le contrôle des véhicules à distance, le repérage des véhicules sur l’ensemble du territoire.
L’appareil constitue en outre un outil performant pour une politique de la sécurité routière, une solution efficace pour la baisse du taux d’accidents ou de vol, la détection d’accidents en temps réel et enfin permet l’établissement d’un fichier de conducteurs délinquants. De par les pays ou l’utilisation de cet appareil a été adoptée, les statistiques sont élogieuses et font ressortir qu’une diminution du taux d’accidents de 30% à 50% a été enregistrée.
Le contexte de la promotion de cette technologie télématique automobile à laquelle appellent Abdelkader et Abdelhamid Bendir se singularise par l’adoption de la part de l’Assemblée générale des Nations unies, en mars 2010, de la résolution A/R64/2551, par laquelle elle proclame la décennie 2011-2020, Décennie d’action pour la sécurité routière en vue de stabiliser puis de réduire le nombre prévu de décès imputables aux accidents de la route dans le monde, en multipliant les activités menées aux niveaux national, régional et mondial.
Mohamed Djamel

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