Il y a dix ans, l’Asie du Sud-Est était touchée par une vague de plus trente mètres. Le cinéma, mais aussi la littérature et la musique ont traité le sujet, donnant une nouvelle dimension à la tragédie. Dix ans déjà. Une décennie s’est passée depuis que l’océan Indien a été frappé par un séisme, entraînant un tsunami de plus de 30 mètres de hauteur. L’Indonésie, mais aussi les côtes du Sri Lanka et le sud de l’Inde et la Thaïlande ont été fortement touchés par le plus grave tsunami de l’histoire. Plus de 200.000 personnes y ont perdu la vie et ces territoires en souffrent encore.
En dix ans, la culture a évidemment traité le sujet, et ce de plusieurs façons. En 2012, Juan Antonio Bayona envoie Naomi Watts et Ewan McGregor sur les côtes thaïlandaises. Dans The Impossible, ils forment un couple, séparés par le tsunami. Suivant une histoire vraie, celle de María Belón, le film a été très bien reçu par la critique, récompensé par le Goya du meilleur réalisateur et celui du meilleur montage. À la sortie, le réalisateur a déclaré: «On n’a pas juste affaire à un film de survie. Il soulève aussi la question de savoir pourquoi on veut survivre.»
En 2008, dans Vinyan, Emmanuelle Béart vit une expérience similaire. Dans ce thriller, cette mère de famille se met à la recherche de son fils, soi-disant décédé lors du tsunami. Sa quête la confronte à des phénomènes surnaturels. Ici, la catastrophe de 2004 sert de prétexte pour traiter de la perte d’un enfant. Il en est de même dans Au-delà (2010). Clint Eastwood y traite de la mort et du spiritisme, grâce notamment au personnage de Cécile de France, victime du tsunami. Dans un souci de réalisme, le réalisateur s’est entretenu avec des personnes se trouvant sur place au moment du drame, dont son fils. Dans le film, la vague géante est en effet assez impressionnante et laisse présager le pire pour Cécile de France.
La littérature n’est pas en reste. Emmanuel Carrère, récent prix Renaudot, emmène une famille au Sri Lanka dans D’autres vies que la mienne. Il s’y met en scène et traite la perte d’un enfant, Juliette. En 2011, Philippe Lioret adaptera librement ce roman pour Toutes nos envies. Le passage du tsunami n’y apparaîtra cependant pas.
Un an après le tsunami, le chanteur de country Willie Nelson enregistrait 18 chansons pour un album, Songs for Tsunami Relief: Austin to South Asia. Tous les fonds récoltés ont été distribués aux victimes de la catastrophe.