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TRAHISONS EN CHAÎNE DE LA PALESTINE : Le Bahreïn rejoint le cercle des félons

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Au moment où les Palestiniens s’attendaient à un Smig de solidarité de la part de leurs « frères » de la Ligue arabe, celle-ci, en sommet- qui n’a de sens que le nom- tenu mercredi, n’a même pas eu la décence de condamner l’accord de normalisation Émirats arabes unis –Israël conclu sous le parrainage de Washington.

Un signe avant-coureur d’une perfidie qui viendra confirmer le ralliement massif des monarchies du côté de l’entité sioniste. Et la liste risque d’être longue. Après l’Égypte et la Jordanie (1979 et 1994), les EAU tout récemment, les intentions d’adhésion mal-cachée du royaume marocain, le Bahreïn du souverain Hamad ben Issa Al Khalifa entame la démarche de normalisation avec l’entité sioniste.
En effet, on ne pourrait s’attendre à pire comme attitude à-plat-ventre face à l’entité sioniste qui, elle, a doublé de férocité dans les territoires comme à El-Qods occupés. Pour preuve, aucune résolution n’a été dégagée à l’issue de la réunion de la LA faute de consensus. Et pourtant, et d’apparence, « La réunion a été l’occasion d’un dialogue sérieux et approfondi qui a pris du temps », déclare Hossam Zaki, SG-adjoint de l’organisation réunie sous visioconférence depuis le Caire. « Mais, ajoute-t-il ce qui aura changé tout au détriment de l’essentiel d’ailleurs, cette réunion n’a pas mené à un consensus sur un projet de résolution proposé par les Palestiniens. » Mais, le lendemain, au aura compris le pourquoi d’une telle couardise de la part des « frères » dans la dénonciation d’un accord, qui mettra en ruine le processus de mise en place d’un État palestinien.
Une « trahison » n’arrive jamais seule, pour paraphraser le dicton, et le syndrome de la félonie à l’égard de la cause palestinienne a gagné, et en gagnera davantage, d’autres monarchies du Golfe. Après le coup de poignard dans le dos des Palestiniens commis le 13 août dernier sous les auspices du président américain Trump, ce vendredi, le Bahreïn, ce petit pays qui obéit au doigt et à l’œil de Riyad a été annoncé dans le camp adverse pour une histoire de normalisation, aboutissement de plusieurs années de tractations en sous-sol et à l’insu d’un peuple sous répression de l’occupant sioniste.
Ce sommet de la LA n’était donc qu’une vitrine mal-entretenue qu’elle n’a même pas sauvé les apparences des monarchies, prêtes à traiter avec l’ennemi de façon désormais apparente, sous couvert de la diplomatie, quitte à se mettre à dos les Palestiniens.
« La trahison est bien plus révoltante qu’une guerre ouverte», énonce l’autre dicton.
C’est dire que les pays arabes qui tournent aujourd’hui le dos aux Palestiniens auraient mieux fait auparavant de leur déclarer la guerre, que de faire preuve d’une attitude aussi hypocrite qu’elle fait profiter au sionisme qu’elle n’entame un processus de mise en place de l’État palestinien.
Farid Guellil

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