Le président du parti Talaïe El Hourriyet, Ali Benflis, a salué hier, l’appel du chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, pour l’application de l’article 102 de la Constitution sur le président Bouteflika. Toutefois, souligne l’ex-chef du gouvernement, cette disposition constitutionnelle «ne suffira pas» pour sortir de la crise politique actuelle, a indiqué son parti dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Et pour cause aux réserves de Benflis, la nécessité d’accompagner l’article en question par «d’autres mécanismes», en respectant, selon le chef de Talaïe El Hourriyet, «les normes de la transparence pour mener un changement libre». Autrement dit, Benflis craint que ce changement voulu par le peuple, et même pas l’opposition qu’il incarne lui-même entre autres partis, émanerait du pouvoir lui-même.
D’autre part, Ali Benflis a salué de nouveau le mouvement populaire pacifique des Algériens, dont l’avènement remonte au 22 février dernier. «Je salue la Révolution pacifique du peuple algérien qui appelle au changement et à une nouvelle République démocratique moderne, et à l’édification d’un état de droit», a-t-il indiqué comme pour rendre hommage au peuple qui était, à vendredi dernier, à sa cinquième marche historique.
Sarah O.