Accueil ACTUALITÉ Tourisme : place à l’investissement

Tourisme : place à l’investissement

0

Il a été surtout question d’investissements, hier à Alger, à l’occasion de la tenue d’une rencontre régionale sur l’investissement touristique, regroupant les wilayas du Centre, sous le haut patronage de la ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Cette rencontre se tient successivement après celles ayant regroupé les wilayas de l’Ouest à Oran, les wilayas du Sud à Ouargla et une autre regroupant les wilayas de l’Est à Constantine, selon ce qui ressort des déclarations d’un cadre du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed-Sofiane Zoubir. C’est ce même cadre, également directeur de l’évaluation et du soutien des projets touristiques au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, qui a prononcé l’allocution d’ouverture des travaux de la rencontre, à laquelle ses initiateurs ont invité des cadres du secteur, des directeurs locaux, des représentants de banques, ainsi que des opérateurs et des investisseurs. Le secteur du tourisme caractérisé, accusant notamment un retard et la stagnation, constitue un souci pour les autorités publiques, a dit Zoubir, soulignant que le gouvernement a mis ce secteur en tête de liste de ses priorités, et entend le faire participer au développement économique du pays en tant qu’alternatif dans le cadre de la promotion des ressources renouvelables. Le tourisme est un secteur concurrentiel qui repose sur la demande locale et externe et une industrie du tourisme est possible en Algérie, a-t-il soutenu, tout en pariant sur un partenariat public-privé. L’État et les collectivités locales ont un rôle primordial à jouer; et dans cette optique le gouvernement algérien œuvre à accompagner les investisseurs privés, grâce à l’aménagement de l’environnement régional, le soutien à l’investissement et la promotion touristique de la destination Algérie, a ajouté le conférencier. Divulguant quelques statistiques, Mohamed-Sofiane Zoubir a révélé que 851 projets sont en cours avec une capacité de
104 000 lits. Sur le même registre, quelque 65 hôtels sont en train d’être réhabilités et rénovés, grâce au dégagement d’une enveloppe estimée à 1 milliard DA. Toutefois, il aura à émettre un jugement selon lequel on ne peut pas développer le tourisme sans les autres secteurs. «Pour la destination Algérie, il y a un seul Ahagar dans le monde et un seul Tassili», s’est-il exclamé, s’arrêtant sur ces deux exemples exclusifs et vantant le tourisme interne à caractère urbain, balnéaire, estival, et en famille caractérisant les habitudes des Algériens. Sur ce registre, un autre intervenant, dans une communication marquante, a explicitement affirmé que le développement du secteur du tourisme en Algérie dépend de la stabilité politique, économique, sociale et sécuritaire. Il s’agit, a-t-il relevé, d’œuvrer dans le cadre d’une stratégie de mise à niveau, de la promotion de la destination Algérie, de l’aménagement harmonieux des espaces et le soutien à l’investissement, en favorisant l’accès aux crédits bancaires. Abdelhamid Terguini, directeur de l’aménagement touristique au ministère de tutelle, y est allé dans son exposé sur le SDAT-2030 : Schéma directeur de l’aménagement touristique, à l’horizon 2030, et qui prévoit, entre autres, le réaménagement de quelques Schémas (ZET). Selon les prévisions courant l’année 2015, les responsables du secteur du tourisme s’attendent à 2,5 millions de touristes. Sur ce plan-là, il s’avère que les touristes étrangers affectionnent le Sahara, ainsi que le tourisme balnéaire, mais aussi culturel et de patrimoine, tandis que les Algériens sont plus portés sur le tourisme balnéaire, climatique, thermal, de loisirs et d’achat. Autre chiffre donné parmi d’autres, durant l’année 2013, quelque 130 dossiers d’investissements sur un total de 178 ont été approuvés, et plus de 70 milliards de DA ont été dégagés pour ce faire, et ce, grâce à une convention-cadre qui lie les banques au département du tourisme. De janvier à novembre 2014, 285 dossiers ont été traités, dont 165 ont reçu un avis favorable pour un investissement estimé à 54,4 milliards DA. Le foncier touristique, autrement dit les ZET (zones d’extension touristique) sont au nombre de 205, réparties à travers les 48 wilayas du pays. Quelque 50 nouvelles ZET sont inscrites au plan quinquennal 2015-2019. Autre bonne nouvelle, la création d’une nouvelle école de tourisme, localisée à Tipaza, ainsi que de trois nouveaux instituts respectivement à Alger, Oran et Adrar, ont été annoncés durant la rencontre.
Mohamed Djamel

Article précédentAppel au meurtre lancé par Hamadache à l’encontre de Kamel : Daoud Mohamed Aïssa remet les pendules à l’heure
Article suivantTrafic de carburant : des proportions alarmantes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.