« Et si la Casbah m’était contée », un spectacle qui restitue une partie du patrimoine oral de la vieille médina d’Alger millénaire à travers le chant, la musique et le conte, a été présenté vendredi soir au public par l’interprète de musique algérienne, Lila Borsali avec la participation d’Abdelkader Chaou.
Accueilli au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi (TNA), le spectacle restitue, dans la pure tradition algéroise par le conte, le chant et la musique les vieillies histoires de la Casbah, revisitée à travers ses coutumes, usages et surtout les personnalités historiques et culturelles qu’elle a enfantées. L’orchestre dirigé par la violoniste Leila El Kébir, a accompagné deux heures durant, une dizaine de pièces, empreintes par la richesse des genres andalou et chaâbi. Lila Borsali dans le rôle du messager (El Mersoul), qui vient de Tlemcen, pour écouter les vieilles histoires de la Casbah, restituées par Bensaid Aouaouèche incarnant le personnage de la conteuse « Lalla Aouaoueche », a puisé dans le répertoire de la musique algérienne traditionnelle en interprétant « Khial mouni », « Yal wala a be zine », et « Ghouzyel » en plus d’autres titres du répertoire chaabi. Vêtue comme le veut l’usage et la circonstance, la conteuse a dépoussiéré de vieilles histoires, contes et légendes sur « Khdaouedj El Aâmya », « Les mariages d’antan » et des récits courts sur les traditions et les vieux prénoms donnés dans la Casbah d’Alger, classée au patrimoine mondial de l’humanité. Dans la seconde partie du spectacle, l’illustre interprète du chaâbi, Abdelkader Chaou, a gratifié le public de chansons de son répertoire notamment avec « Casbah wana wlidha », un de ses chefs-d’œuvre chantée en duo avec Lila Borsali.
Le spectacle « Et si la Casbah m’était contée », a été présenté en mars dernier par Lila Borsali dans le cadre des premières Journées théâtrales dédiées à la vieille médina d’Alger, organisées par le TNA en collaboration avec l’APC de la Casbah.