Le taux de couverture sécuritaire de la wilaya de Tizi-Ouzou par le corps de la police est de 96% et «la préoccupation du citoyen en matière de sécurité sera satisfaite», a rassuré jeudi à Tizi-Ouzou, l’inspecteur régional de police du centre, le contrôleur de police Mahmoud Rabah. S’exprimant lors d’un point de presse qu’il a animé en marge de la clôture de la 75ème édition des «portes ouvertes» sur la Sûreté nationale, qui s’est ouverte lundi dernier à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, ce même responsable a annoncé que dans le cadre du plan de redéploiement de la police au niveau local, il est prévu la réception courant 2018 de trois nouvelles structures, à savoir une sûreté urbaine à Timizart et deux brigades de la Police judiciaire à Makouda et Azeffoune. L’Inspecteur régional de police du centre a indiqué qu’une seule daïra de la wilaya de Tizi-Ouzou, à savoir Béni-Yenni, ne dispose pas encore d’une structure de police fonctionnelle et que les travaux de construction de celle prévue dans cette localité ont atteint un taux d’avancement de 24%. Observant que la wilaya de Tizi-Ouzou jouit d’une couverture exprimée par un policier pour 300 habitants, le contrôleur de police, Mahmoud Rabah, a ajouté que le redéploiement des services de police, obéit une évaluation et a des critères et que «le besoin exprimé par la population en matière de sécurité est pris en charge, au niveau local par l’autorité administrative, et au niveau central par la Direction générale de la sûreté nationale». Le renforcement ces localités de Makouda et d’Azeffoune avec une brigade de Police judiciaire chacune «a été décidée suite à une évaluation», a-t-il précisé tout en réaffirmant que «la préoccupation du citoyen en matière de sécurité sera satisfaite selon un plan de redéploiement ordonné par le commandement et qui obéit à une évaluation et à des critères.» Interrogé sur la lutte contre la cybercriminalité, l’inspecteur régional a relevé une recrudescence de ce type de crimes ces deux dernières années, rappelant qu’en 2017 un total de 474 affaires ont été traitées par les services de police, soit plus que le double des affaires enregistrées en 2016. Il a indiqué qu’il y a eu renforcement des moyens d’enquête. «Outre le travail mené par ce corps de sécurité, l’implication de la société civile par un travail de sensibilisation sur les dangers d’une mauvaise utilisation d’internet est aussi sollicitée», a-t-il dit, observant que la contribution des parents et de la famille de l’éducation dans la sensibilisation contre la dangerosité de l’application le «Défi de la baleine bleue», a donné des résultats positifs. Il a relevé que l’interdiction de cette application qui, de toute façon, ne peut pas être bloquée, n’est pas une solution «car le jeune doit être convaincu par le message, objectif et réaliste, de sa famille et des ses enseignants et que ces derniers lui veulent du bien.» Concernant les vidéos d’agression ou de vols diffusés sur le net, notamment sur les réseaux sociaux, l’Inspecteur régional de police du centre, le Contrôleur de Police Mahmoud Rabah a indiqué que celles-ci sont exploitables par la police, toutefois, a-t-il poursuivi, «nous sommes confrontés à plusieurs problèmes dont l’identification des lieux, de la victime ou des auteurs. Il y a aussi des vidéos et des photos qui sont des montages. Pour saisir le parquet il faut qu’il y ait des éléments probants (Identification de l’auteur et du lieu du délit)», a-t-il souligné. Les atteintes à la liberté individuelle ou aux données privées d’une personne sur le net, doivent faire l’objet d’un dépôt de plainte par la victime, a soutenu le même responsable. Faisant le bilan de la 75ème édition des «portes ouvertes» sur la sûreté nationale, le contrôleur de police Mahmoud Rabah a indiqué que cette manifestation a connu une «adhésion populaire importante». Cette manifestation «a été l’occasion pour le citoyen de se rapprocher de sa police et de prendre connaissance des moyens mobilisés pour assurer la sécurité des biens et des personnes.» Le même officier a mis en exergue le niveau de développement atteint par les services de Police et ceux en application des orientations du DGSN en matière de modernisation, de formation et de recrutement et d’investissement sur la ressource humaine pour être au service du citoyen qui jouit d’un climat de sécurité et de sérénité garantie par les services de Police.