Tebboune veut faire d’Alger la plus belle capitale méditerranéenne : «les bidonvilles exterminés à partir de 2016»

Alger sera la première ville, voire capitale africaine et maghrébine à ne pas avoir de bidonvilles à partir de 2016. L’opération de relogement se poursuit toujours pour débarrasser Alger de sa pesante carapace faite de bidonvilles, de l’habitat précaire et du vieux bâti. Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a reconnu qu’Alger est complètement dénaturée, voire défigurée. Cette situation est engendrée, selon lui, par la crise financière ainsi que la tragédie qu’a vécue l’Algérie dans les années 90. Interrogé en marge de la journée d’étude sur le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) tenue, hier à l’hôtel Hilton d’Alger, Abdelamdjid Tebboune a expliqué qu’il est pratiquement impossible de parler de PDAU d’Alger sans éradiquer totalement les bidonvilles. Le ministre de l’Habitat a promis de faire d’Alger la plus belle capitale méditerranéenne. Abdelmadjid Tebboune a bien mesuré ses mots en parlant d’un objectif de faire d’Alger la «plus belle capitale méditerranéenne». Sur la maquette du PDAU, Alger est totalement réaménagée. Des espaces verts, des infrastructures aux standards internationaux, des boulevards, des parkings automobiles, des voies pour bus et bicyclettes, des bibliothèques, des infrastructures routières, de nouvelles lignes de tramway et de métro, Alger n’a rien à envier aux grandes capitales occidentales d’ici 2029. Pour mieux vulgariser le PDAU, la wilaya d’Alger a convié à cette rencontre tous les maires de la capitale qui sont associés à la réalisation de ce Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme. Chacun dans sa commune à un lot de projets à réaliser pour permettre à Alger d’épouser le statut d’une ville moderne où il fera beau vivre. Elle enregistre une saturation liée à son ancien cadre urbain. Celui-ci reste figé depuis les années soixante dix avec ça et là des travaux de réhabilitation engagés par la wilaya. Aujourd’hui, Alger connaît une quasi expansion tant vers ses périphéries immédiates que vers les anciens villages ruraux de la Mitidja et du Sahel. Ce développement par addition et sans instruments d’urbanisme intégrés et cohérents a débouché sur une urbanisation qui ne pouvait qu’être démesurée. Les extensions se sont faites dans toutes les directions, sous forme de grands ensembles et cités mal structurés et/ou de lotissements d’habitat individuel peu organisé. Face à une telle situation, les pouvoirs publics se doivent de réagir. Ainsi, la wilaya d’Alger a, pour ambition, de faire naître une nouvelle ville d’Alger, une ville à peau neuve pour 2030. Le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme constitue le document référence pour l’ensemble des communes d’Alger.
C’est un instrument légal et obligatoire de planification spatiale et de gestion urbaine. Il fixe également les orientations fondamentales de l’aménagement du territoire d’une ou de plusieurs communes. Il tient compte des schémas d’aménagement du territoire et des plans de développement économiques et sociaux, tout comme, il définit les termes de références du Plan d’occupation du sol.
Hacène Nait Amara