Accueil ACTUALITÉ TEBBOUNE DEPUIS GHARDAÏA : «Je ne suis pas contre les hommes d’affaires honnêtes»

TEBBOUNE DEPUIS GHARDAÏA : «Je ne suis pas contre les hommes d’affaires honnêtes»

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Face à une mobilisation du Mouvement populaire qui s’accentue depuis maintenant plus de neuf mois exprimant un rejet de l’élection présidentielle, le candidat libre, Abdelmadjid Tebboune, tient toujours la même position: la sécurité et la stabilité du pays sont tributaires, selon lui, du prompt passage du flambeau aux jeunes et de la forte participation au scrutin du 12 décembre. Le candidat Tebboune, ex-Premier ministre et plusieurs fois ministre sous le président déchu Bouteflika, n’a pas choisi d’adopter une ligne frontale avec les opposants aux élections. Dans son discours à Ghardaïa, où il était en campagne jeudi, le candidat libre estime que les avis s’opposant à la participation à ce rendez-vous électoral doivent être respectés comme l’exigent les principes de l’exercice démocratique. « La génération de la glorieuse Révolution de Novembre 1954 s’est acquittée de son devoir et a assumé sa part de sacrifices avant de transmettre le flambeau à la génération qui lui a succédé,” a-t-il déclaré, insistant sur l’impératif de “passer promptement ce flambeau aux jeunes pour garantir la sécurité et la stabilité de l’Algérie” et aussi d’“éviter tout conflit intergénérationnel.” Une position qui répond au slogan de campagne de l’homme de 74 ans qui promet d’être “un pont de liaison entre la génération de la Révolution et celle de l’Indépendance” : “Engagés pour le changement, capables de le réaliser.” Après avoir salué les efforts de l’Armée nationale populaire (ANP) pour préserver la sécurité et la stabilité du pays et contrecarrer les plans des comploteurs, le prétendant à la magistrature suprême a insisté sur la nécessité d’une “forte” participation à la prochaine échéance électorale afin de “préserver cette stabilité et la cohésion du peuple” et “éviter les dérapages et les retombées des périodes de transition”. S’engageant à opérer “un changement radical” s’il venait à être élu Président, Tebboune a fait savoir que “la réalité est devenue inacceptable pour plusieurs raisons, notamment la corruption,” soulignant, dans ce sens, que “le changement doit s’opérer grâce à des compétences nationales,” d’autant que les jeunes algériens “sont qualifiés pour édifier une Algérie nouvelle fondée sur l’économie du savoir et l’agriculture moderne”. Il a réitéré, en outre, son engagement à lutter contre le chômage à travers plusieurs mécanismes contenus dans son programme électoral portant 54 engagements, dont “la création d’une banque chargée de l’accompagnement des projets économiques des jeunes, l’incitation des start-up afin de créer de nouvelles richesses à même d’éliminer le chômage et la marginalisation”, ajoutant que son programme permettra “d’effectuer un examen minutieux des problèmes de l’Algérie” dans tous les secteurs, à leur tête “les problèmes liés à la frange des jeunes et le phénomène de l’immigration clandestine”. Le candidat à l’élection du 12 décembre, s’il venait à être élu Président, promet “l’instauration d’un état démocratique et social tel que souhaité par les Chouhada,” démentant être opposé aux hommes d’affaires dévoués et honnêtes. Exprimant son engagement à “encourager la finance islamique,” Tebboune a promis “l’éradication de tous les bidonvilles et les habitations précaires se trouvant à travers l’ensemble du territoire national”. à propos de la résolution controversée du Parlement européen sur la situation en Algérie, et dans un message laconique à ce propos, publié jeudi sur son compte Twitter, le candidat libre écrit : “Au lieu que le Parlement européen condamne les crimes d’Israël en Palestine, ou la répression des manifestations de chaque samedi en France, il persiste à mettre l’Algérie, qui se dirige vers des élections démocratiques, devant ses yeux. Nous dénonçons avec force cette ingérence intolérable”.
Hamid Mecheri

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