Accueil Edito Tebboune, 37 ans après Chadli 

Tebboune, 37 ans après Chadli 

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué, hier, une visite, que l’on peut considérer d’historique, en Mauritanie. C’est en effet la première fois qu’il se rende en tant que Président chez le voisin du Sud-ouest. Et c’est une première pour un chef d’État algérien dans un pays du Sahel depuis la visite de Chadli Bendjedid d’il y a 37 ans. Pour l’histoire, le défunt président algérien avait, le 27 avril 1987, et en compagnie de son homologue mauritanien Maaouya Ould Sid’Hamed Taya, inauguré une raffinerie de pétrole, à Nouadhibou. Ce complexe était alors remis en service par la société nationale Naftal. Depuis cette année, aucun chef d’État algérien n’y a remis les pieds. C’est quand même mettre trop de temps pour ne pas aller chez un voisin, frère, ami, allié et partenaire économique. Avec la Mauritanie, on ne partage que  463 kilomètres de frontières, mais un destin commun qui nous condamne à jeter les passerelles pour une coopération fructueuse et durable. Il est vrai que depuis le temps, l’Algérie n’a pas démérité auprès de son voisin, et vice-versa. Mais, la conjoncture actuelle  voudrait qu’un chef d’État algérien fasse son grand retour au Sahel. Ainsi, la visite de Tebboune en Mauritanie  revêt, au-delà de l’agenda du jour (participation à la Conférence continentale sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité), ainsi que la coopération bilatérale, une importance géopolitique pour une région considérée comme un foyer naturel pour notre pays. Toute la symbolique est là ! Cette région nous est incontournable. D’ailleurs, dans la foulée du redéploiement de la diplomatie algérienne comme nouvelle dynamique impulsée  par le président Tebboune depuis son arrivée à la tête de l’État en 2019, le Sahel, que l’on ne peut donc enjamber, est une porte d’entrée pour accéder sur tout le continent. Mais, les récents développements géopolitiques survenus dans la région, conséquence d’un chambardement à l’échelle mondiale, n’ont pas facilité les choses pour notre pays. Certes, les nouvelles donnes sont contraignantes, mais elles ne font que retarder une échéance à venir.  Les peuples du Sahel sont condamnés au vivre-ensemble, ce n’est pas une entreprise hasardeuse de quelques assoiffés de pouvoir qui vont arrêter la marche de l’histoire. Le doyen des diplomates algériens, Noureddine Djoudi, l’a si bien dit dans une récente tribune dans la presse nationale : « Les pays du Sahel finiront par admettre que leur destin est lié à l’Algérie. » 

Farid Guellil

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