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Tamzourah (Aïn Témouchent) : des pôles d’excellence de formation pour les besoins du bassin économique et industriel

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Le professeur Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et l’Enseignement professionnels (MFEP) était, ce lundi, en visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Aïn-Témouchent. Accompagné de ses proches collaborateurs issus des départements centraux de son ministère, le ministre a tenu à visiter les principaux centres et instituts au niveau des communes de Hassi El-Ghella, Béni-Saf et Aïn-Témouchent où il a pris connaissance des problèmes qui y prévalent et qui ne datent pas d’aujourd’hui.
S’agissant des deux instituts et d’un centre en cours de réalisation, Mebarki espèrent que ces trois structures ouvriront leurs portes aux futures recrues en octobre prochain. La cadence des travaux devait être renforcée, soulignent des élus et des responsables qui étaient parmi la délégation officielle. Comme à Constantine et Oum El-Bouaghi où il s’est rendu lundi 14 décembre, Mebarki avait axé son intervention sur la nécessité « d’élever le taux de formation par apprentissage à 65 % du nombre total de stagiaires. » C’est ce que doit atteindre « la nouvelle politique de formation à l’horizon 2019. » Répondant aux observations faites par des journalistes, Mebarki a souligné l’importance « de donner la priorité au mode de formation par apprentissage pour répondre à la demande économique et sociale en matière de main-d’œuvre qualifiée. » C’est la formule la moins coûteuse pour l’Etat ainsi que pour l’entreprise, » à l’heure où les prix du pétrole dégringolent. Il dira en substance que « c’est la méthode de formation la plus adaptée aux besoins nationaux en matière de main d’œuvre qualifiée. » Le ministre revient sur un aspect très important en soulignant « la nécessité de mettre en œuvre une organisation pédagogique de formations théorique et technologique complémentaires (FTTC) pour surmonter l’obstacle des hétérogénéités des effectifs, des profils et des spécialités. » Tout cela est bon et coïncide parfaitement avec la mise en route de la nouvelle zone industrielle de Tamzourah dans la wilaya d’Aïn Témouchent, estiment les observateurs qui veulent du concret car les premiers jalons plantés dans cette zone donnent l’avantage à l’automobile. » L’exemple est donné par les partenaires turcs et chinois qui veulent réaliser des unités industrielles de montage de véhicules utilitaires et de camions de tonnage moyen. Le souhait des responsables locaux, des autorités de la wilaya et des élus des deux chambres hautes (APN et Sénat) et de l’APW est de voir acceptée, par le ministre, la demande formulée par la wilaya au sujet du lever du gel sur le projet de l’institut national de formation. Cependant, cette question a été éclaircie par Mebarki lors du point de presse qu’il a tenu à la radio locale. M. Mebarki a fait état également des objectifs de son département, à savoir la simplification des mécanismes de formation, l’amélioration de la qualité de la formation pratique par l’octroi d’une prime d’encadrement pédagogique aux enseignants de l’apprentissage, la formation des formateurs et l’extension des spécialités offertes.
La vulgarisation des nouvelles dispositions prévues par la loi n° 14-09 du 9 août 2014 relative à l’apprentissage, l’amélioration du système de sélection, d’orientation et de placement des jeunes en apprentissage dans le tissu économique et industriel devrait occuper les devants des préoccupations des responsables à tous les niveaux décisionnels et exécutifs, en impliquant les entreprises et les partenaires sociaux en mesure d’apporter des contributions effectives à cette nouvelle politique de formation.
Ceci débouchera indubitablement sur d’autres voies et moyens qui interviennent comme des corollaires indispensables dans la mise en œuvre d’une telle vulgarisation à adapter. Aussi vient en premier la réflexion à débattre sur la mise en œuvre d’un système de contrôle et d’évaluation en matière d’apprentissage, l’amélioration et la structuration de la formation théorique et technologique complémentaire, la généralisation de plans de formation par apprentissage entre l’entreprise et l’établissement de formation professionnelle et l’adaptation du cadre législatif régissant l’apprentissage aux mutations socioéconomiques du pays, figurent parmi les objectifs de la rencontre.
Enfin, à Aïn Témouchent les observateurs pensent qu’il est temps de créer des pôles d’excellence de formation qui vont en adéquation avec ce qui est projeté au niveau des bassins économiques et industriels dont principalement la zone industrielle de Tamzourah. Le ministre n’a pas satisfait ceux qui attendaient des décisions illico presto.
Boualem Belhadri

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