Au moins neuf personnes, dont quatre soldats, sont mortes lundi dans un attentat à la voiture piégée près d’une usine de gaz dans la province syrienne de Homs (centre), a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué dans un communiqué cette attaque, affirmant qu’elle avait été menée par deux kamikazes.
Selon l’OSDH, cinq employés et quatre soldats qui gardaient le site sont morts dans une attaque à la voiture piégée au point de contrôle de l’usine de gaz de Firqlos à Homs, et 15 ont été blessés. Nous avons reçu des informations contradictoires, certaines affirmant que les assaillants s’étaient fait exploser, d’autres qu’ils avaient essayé de s’échapper, a précisé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre depuis près de quatre ans.
L’agence officielle Sana a fait état de cet attentat sans fournir de bilan. Les gardiens (de l’usine) ont capturé les deux terroristes qui ont fait exploser la voiture alors qu’ils cherchaient à s’enfuir, a-t-elle dit sans autre précision. Les jihadistes de l’EI affrontent régulièrement les troupes du régime syrien aux abords d’usines de gaz ou de pétrole dont ils cherchent à s’emparer. Dimanche, un attentat à la voiture piégée dans la province d’Alep (nord) avait fait six morts dont deux enfants. Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 par un mouvement de contestation pacifique qui s’est ensuite transformé en rébellion armée. Celle-ci a été largement éclipsée durant l’année écoulée par la montée en puissance des groupes jihadistes, surtout l’EI. Plus de 200 000 personnes ont péri depuis le début de la guerre selon l’OSDH.