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SOUTIEN AUX DÉTENUS DU 22 FEVRIER : Des arrestations lors d’un sit-in devant la prison d’El Harrach

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Les services des forces de l’ordre ont procédé, hier, à plusieurs arrestations de manifestants pacifistes, lors d’un rassemblement organisé au niveau de la prison d’El Harrach, à Alger, par des militants, activistes du Mouvement populaire, ainsi que les membres des familles des détenus d’opinion du 22 Février.
Ce sit-in a donné lieu à un formidable élan de solidarité pour exiger «la libération des détenus d’opinion et autres innocents», notamment parmi les manifestants arrêtés dans le cadre des marches et manifestations pour le changement dans le pays. Aux cris de «à bas la répression», «libérez les détenus d’opinion, libérez les jeunes innocents», les manifestants veulent, par cette action de rue, mettre la pression sur les autorités publiques, et dénoncer l’incarcération jugée «arbitraire des manifestants pacifistes. D’autant plus qu’elle porte aussi soutien à ces détenus qui ont été incarcérés pour avoir brandi l’emblème amazigh dans les marches pacifiques.
Pour disperser ce mouvement improvisé par une centaine de manifestants, qui ont été au rendez-vous au niveau de la placette du centre ville d’El Harrach, les forces de la police ont interpellé plusieurs personnes. Rappelons que l’ensemble des prévenus ont été mis sous mandat de dépôt, sous l’inculpation « d’atteinte à l’unité nationale» pour avoir porté «un emblème autre que le drapeau national».
D’après un manifestant qui a répondu à l’appel, « le moment est propice pour mettre la pression sur le système en place, dès la rentrée sociale. Des actions pacifiques, telles que les marches hebdomadaires, doivent s’amplifier et des journées de grève hebdomadaires sont à programmer dans le secteur public et les entreprises nationales. Les détenus d’opinion n’ont commis aucun crime pour qu’ils soient aujourd’hui derrière les barreaux. Ils sont sortis comme tout le peuple dans la rue pour manifester contre la bande », défend-il.
Par ailleurs, l’Association Rassemblement action jeunesse (RAJ) a exprimé, dans un communiqué, son inquiétude et sa préoccupation face «à cette escalade dans la répression et la volonté du pouvoir à étouffer toute voix discordante.» Selon la même source, «le RAJ dénonce avec force ces interpellations injustifiées et qui constituent une atteinte flagrante aux libertés individuelles et collectives, aux droits de manifestation et de rassemblement des citoyens», lit-on dans le communiqué.
Allusion à leur action devant la maison d’arrêt d’El Harrach, RAJ exige « la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées et de tous les détenus d’opinion. » Toutefois, de crainte de débordements, RAJ appelle à « la vigilance, à la solidarité et à la mobilisation de tous les acteurs, activistes et toutes les forces vives de la société pour défendre nos droits à la libre expression et pour préserver les espaces publics réappropriés au prix de lourds sacrifices. »
Med Wali

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