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LA RÉUNION DE LA «CONVENTION NATIONALE» EST FIXÉE AU 9 SEPTEMBRE : Les Forces de l’alternative démocratique s’accrochent au processus constituant

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Les Forces du pacte de l’Alternative démocratique regroupent la Laddh, le RCD, le FFS, l’UCP, le PLD, le MDS, le PT et le PST ont défendu, hier, l’idée d’adopter un processus constituant. Bien que la question des mécanismes de ce processus soit loin d’être tranchée par les membres de l’Alternative démocratique, les acteurs de l’initiative estiment, lors d’une conférence de presse tenue au siège du MDS, qu’ils font face à un harcèlement du pouvoir, en raison de cette approche.

Autrement, selon eux, «l’entêtement des tenants du pouvoir à imposer une élection présidentielle le pousse à exclure toute autre proposition en recourant aux pratiques d’intimidation, telles l’interdiction de tenir la convention du pacte de l’alternative démocratique, ainsi que l’université d’été de l’association RAJ.» À tour de rôle les membres de ce pacte ont eu à intervenir pour dénoncer, non seulement l’interdiction, mais aussi pour défendre leur démarche.
C’est le cas notamment de Mohcine Belabbas, président du RCD, qui a souligné la nécessité d’aller vers «un nouveau système politique  à travers le changement de la loi fondamentale du pays». Considérant qu’il est temps d’entamer un dialogue «sérieux et concret», le président du RCD a pointé du doigt les tentatives de «discréditer les personnalités ayant appelé à une assemblée constituante ». Pour lui, «les échecs dans les autres pays ont des explications concrètes qui ne peuvent s’appliquer sur notre pays». Plus loin, dans son intervention, le patron du parti a précisé que «l’Algérie est d’ores et déjà dans une période de transition». «Il est donc temps de changer la Constitution  pour mettre en place un nouveau système politique», a-t-il encore plaidé.
Pour sa part, le président du MDS, Fethi Ghares, a fait part de l’engagement de ces partis à «assurer la transition démocratique».
«Déterminés à accompagner le mouvement populaire et citoyen, nous restons mobilisés pour donner une vision démocratique nécessaire et radicale au changement qui passe impérativement par une transition démocratique à travers un processus constituant», a déclaré le chef de file du MDS.
«Reconnaître au peuple sa souveraineté sur son destin nécessite la refondation du processus de légitimation pour l’exercice du pouvoir», a-t-il encore rajouté.
Ramdane Taâzibt, du Parti des travailleurs, était également sur la même longueur d’ondes. «Chaque parti au sein de ce Pacte a préservé ses idées et son approche et son programme.  Aucune partie n’a imposé à l’autre d’adopter le processus constituant», a-t-il mis les choses au clair, en soulignant qu’un consensus a été trouvé au sein du Pacte sur quatre questions, à savoir : le départ du système, le dialogue avec des conditions, le refus des présidentielles dans le contexte actuel et le processus constituant.

«Le Panel veut nous imposer des élections»
Pour sa part, Zoubida Assoul, présidente du parti UCP (Union pour le changement et le progrès) a indiqué que le Panel de médiation et de dialogue a viré de la mission qui lui a été assignée, à savoir, le dialogue pour se focaliser sur la nécessité de tenir des élections présidentielles dans les plus brefs délais.
«Le panel, dirigé par Karim Younès, avait pour mission de mener le dialogue en vue d’aboutir à un consensus mais apparemment ce dernier veut à tout prix organiser des élections», a-t-elle déclaré en reprochant à cette instance le «non-respect de son engagement de ne lancer le dialogue qu’après la mise en œuvre des préalables d’apaisement, à savoir la libération des détenus d’opinion et l’ouverture du champ médiatique, ainsi que l’arrêt des violences contre les manifestants et la levée de l’embargo sur la Capitale».
Sur un autre plan, dans sa déclaration rendue publique hier, le Pacte de l’alternative démocratique a assuré qu’il reste décidé à tenir sa Convention en date du 9 septembre prochain, durant laquelle il compte «clarifier et approfondir la solution énoncée le 26 juin dernier».
Lamia Boufassa

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