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Six nouveaux terroristes abattus hier à El Oued et une reddition à Tamanrasset : l’Algérie sur le qui-vive

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Depuis quelques jours l’actualité sécuritaire s’est faite plus dense dans notre pays. Qui confirme que l’ANP ne laisse aucun répit aux groupes terroristes encore en activité.

La plus éclatante des dernières actions qu’elle a menées, est sans conteste de la très rapide neutralisation du groupe à l’origine de l’attaque au « habhab » – une précision qui n’est pas fortuite comme on l’expliquera plus bas – contre le site gazier Krechba, au sud de la wilaya de Ghardaïa, qui a eu lieu vendredi dernier. Quatre terroristes en faisant partie, ont été, en effet, éliminés, et trois autres arrêtés, dès le lendemain des faits.
Cette vigilance de tous les instants de l’ANP s’est de nouveau vérifiée, dans la matinée d’hier, dans la wilaya frontalière d’El Oued, où un de ses détachements « a abattu six éléments armés et récupéré cinq pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, trois fusils mitrailleurs de type FMPK, un pistolet automatique, deux véhicules tout-terrain et un important lot de munitions de différents calibres ». Des faits qui sont venus s’ajouter à ceux, allant dans le même sens de la confirmation de la vigilance permanente de notre armée populaire, qui se sont produits samedi dernier et avant-hier, dimanche ; le premier, la récupération d’une mitrailleuse lourde de type 14,5, sur le territoire de la wilaya précitée d’El Oued, et le second, la reddition d’un terroriste et la récupération de son arme, une Kalachnikov, sur celui de la wilaya de Tamanrasset.
Et qui confirment, également, si besoin est, que la menace terroriste contre notre pays demeure toujours présente et sérieuse. Comme l’indique, d’ailleurs, on ne peut plus clair, la tenue avant-hier, d’un Conseil restreint, présidé par le président de la République en personne, consacré à la donne sécuritaire.
Une réunion qui ne s’est pas limitée, selon des sources proches de la Présidence de la République, au seul contexte national ; les participants à cette réunion ayant également abordé la situation prévalant dans la région maghrébo-sahélienne. Pour nombre d’observateurs, c’est là une manière, là aussi, parfaitement claire, de souligner que l’un et l’autre sont intimement liés. Et, partant, que certaines parties dans le monde ne désespèrent pas de faire entrer, de nouveau, l’Algérie dans un cycle de violences qui mettrait en danger sa pérennité en tant qu’état.
Deux faits, imbriqués l’un dans l’autre, donnent du crédit à cette lecture des évènements : la surmédiatisation de l’attaque contre le site gazier de Krechba ; une surmédiatisation d’autant plus suspecte qu’une analyse plus pointue de l’attaque en question révèle, non pas un quelconque renforcement des groupes terroristes, mais plutôt leur affaiblissement continu et ce, comme l’atteste l’armement – un mortier de construction artisanal – utilisé dans l’attaque en question. Et la rapidité, non moins suspecte, avec laquelle les deux compagnies étrangères activant à Krechba, l’anglaise BP et la norvégienne STATOIL, se sont empressées de décider du rapatriement de leurs personnels respectifs activant non pas uniquement à Krechba mais également sur le champ de Tiguentourine- qui a subi, en janvier 2013, une attaque terroriste d’une envergure autrement plus grande – et à Hassi Messaoud. Une surmédiatisation et un empressement qui, pour les mêmes observateurs, sont révélateurs d’une volonté, à peine déguisée, de nuire à notre pays et de le fragiliser en s’attaquant à un secteur-clé, celui des hydrocarbures, de son économie.
Surtout qu’ils sont concomitants – est-ce un hasard ? –avec une campagne, aussi féroce qu’haineuse, menée, depuis quelques jours, contre notre pays par les médias aux ordres du Makhzen marocain. Une campagne dont les axes essentiels sont la détérioration de la situation sécuritaire dans notre pays, la menace qu’une telle détérioration fait peser sur la sécurité des pays de son voisinage, et – axe révélateur de la finalité assignée à la conjonction de tous les faits susmentionnés – l’appel aux pays occidentaux à intervenir en Algérie pour réduire cette menace.
Et qui, a contrario, révèle le désarroi dans lequel se trouve plongé notre « voisin de l’ouest » depuis les dernières déclarations sur le Sahara occidental du secrétaire général de l’ONU, et, surtout, son inféodation totale aux « maîtres du monde » ; ces parties qui ne désespèrent pas de faire, de nouveau, basculer l’Algérie dans la violence…
Mourad Bendris

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