Après la grande campagne de 2011, ayant trait à l’amélioration du service public dans l’administration, tous secteurs étatiques confondus, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales vient de saisir l’ensemble des wilayas pour mettre en route la vulgarisation de la circulaire N°798 du 01 avril 2015, portant organisation des relations entre le citoyen, d’une part, les instances élues et les administrations tous secteurs d’activités confondus, d’autre part.
Celle-ci s’inscrit en droite ligne avec la détermination du président de la République visant à instaurer une réelle démocratie participative dans la gestion des affaires courantes de l’administration et des assemblées élues. Ont pris part aux débats, à l’APW d’Aïn Témouchent, ce dimanche 12 avril 2015, les élus locaux, des membres de l’exécutif, des chefs de daïra, les secrétaires généraux des APC et autres invités de la société civile. » Il s’agit là de lancer les bases véritables de la démocratie participative, une approche de concertation dans différents domaines de la vie courante de nos jours », dira en substance Abdelkader Tayane, le wali par intérim. C’est aussi » la détermination des priorités à l’égard du citoyen qui attend des institutions élues et des administrations des différents secteurs économiques et sociales l’information sur tous les programmes de développement local », a-t-il noter en substance. Ahmed Belgharès, le P/APW, abondant dans le même sens, estime que : » Les communes doivent développer une politique de sensibilisation accrue en direction du citoyen pour le ramener à participer d’une manière effective. » En somme, il s’agit d’une » culture participative à inculquer non pas uniquement aux citoyens mais tout d’abord aux commis de l’Etat appelés à améliorer les prestations de service et d’être à leurs écoutes, non pas temporairement mais constamment », a-t-il ajouté.
Le représentant du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, revenant sur le sujet dira à l’adresse de l’assistance : » Que les axes de la promotion de l’approche participative s’inscrivent en adéquation avec la démocratie représentative qui cadre parfaitement avec l’accès facile du citoyen à l’information pour une meilleure complémentarité entre les deux parties. Si le maire de la commune de Chaâbet El Lehem avait dit que » les relations entre les élus et les citoyens sont bonnes », l’élu Belaâredj de l’APW, sans le prononcer expressément au premier cité, pense « que le meilleur moyen est de dire la vérité au citoyen et de ne pas lui faire croire que tout sera réglé uniquement pour le contenter et ne rien faire dès qu’il sort de votre bureau. » Et d’enchaîner : » des responsables, faisant certainement allusion aux directeurs d’exécutif, se prennent pour des intouchables et n’accordent aucune considération aux élus de l’APW » C’est ce genre de comportement rétrograde qu’il faut bannir à tout prix avant de parler de l’approche participative et de la démocratie de concertation et de promotion du développement locale. Mohamed Medjat a bien fait de rappeler la fameuse campagne lancée en 2011 et qui avait trait à l’amélioration du service public. Où sont parties les commissions créées à cet effet ? Quel est le constat qu’il faut faire quant à l’efficacité des dites commissions? A vrai dire, il faut partir du principe que la monotonie est une autre nature assez difficile à délocaliser surtout quand il s’agit de commis qui ne veulent pas être dérangés du tout. Les choses sont plus compliquées que ça. Bouazza Marouf, un autre élu de l’APW, dira en substance : » Il est peut être intéressant de créer un site web comme c’est le cas dans la wilaya de Saïda. Aujourd’hui il est plus judicieux de s’entretenir avec un élu ou un président d’une association parce qu’il représente une partie de la population que de s’adresser à une centaine de personne. Élever la notion de représentation citoyenne collective est à notre bon sens une bonne chose. Dans le même sens, Khaldoun, le directeur de la PME/PMI abonde pour signifier à l’assistance qu’il est utile d’organiser les opérateurs économiques pour qu’il y ait un seul interlocuteur avec l’administration. Saisissant cette remarque de fond, une autre personne dira en l’occurrence » qu’il existe un blocage pour développer un réel mouvement associatif.
Boualem Belhadri